Vive contestation des taximen locaux

Les taxis Uber à Maurice 

Un énième pépin, de taille cette fois-ci, pour nos chauffeurs de taxi locaux qui se profile à l’horizon. En effet, la société américaine Uber pointe le bout de son nez chez nous.

Mais la General Taxi Owners Union (GTOU) ne compte pas rester les bras croisés en attendant l’implantation d’Uber à Maurice. « Pou bisin mars lor nou kadav pou amène Uber dan Maurice ! », martèle Ajay Rameshwar, président de la GTOU. La crainte des taximen locaux de perdre leur gagne-pain est bien présente.

Les taximen locaux mettent en garde contre cette entreprise, qui selon eux, causera plusieurs inconvénients aux opérateurs de taxis ainsi qu’aux membres du public.

La GTOU fait ressortir qu’Uber fait déjà polémique dans certains pays. « Zot pe deza fer degats dan lezot pays ! Pa kapav laisse zot vin punir bann operaters ici », soutient Ajay Rameshwar.

Ce n’est qu’après consultation avec leurs conseillers juridiques que la GTOU décidera de la marche à suivre.

Selon nos recoupements, le président d’un autre syndicat de taxi, la Taxi Proprietors Union, a eu une réunion avec le représentant d’Uber le jeudi 4 octobre où les chauffeurs de taxi locaux ont fait part de leurs appréhensions, notamment quant à leur sécurité d’emploi. Ils ont aussi voulu en savoir plus sur le mode opératoire de cette nouvelle société de transport.

Le gouvernement a-t-il déjà pris sa décision quant à l’implantation d’Uber chez nous ?

Pour rappel, le ministre du Tourisme, Anil Gayan, avait annoncé lors d’une conférence de presse le 20 septembre dernier, dans le cadre du Festival International Kreol, qu’Uber serait avantageux pour les opérateurs de taxi locaux, mais surtout serait un plus pour le modèle économique du pays.