VIOLENCE CONTRE LA PRESSE – JOURNALISTES VIOLENTÉS

La violence du pouvoir et de ses valets mandataires, surtout d’une certaine Police Politique, contre certains titres de presse et le ciblage de certains journalistes  prennent une tangente qui porte atteinte à la liberté de l’expression, à la libre critique, au droit des Mauriciens de connaitre les faits et les  opinions sinon à la liberté fondamentale.

La liberté de la Presse, rappelait Edwy Plenel, fondateur de Mediapart, n’est pas un privilège des journalistes mais un droit des citoyens. La stratégie du pouvoir d’asservissement de la presse est tortueuse et perverse : Essayer de soumettre les journalistes qu’il ne peut séduire  en poussant à l’autocensure tout  en maintenant un climat délétère, menaçant et toxique.

La violence contre la presse à Maurice et la stratégie au blocage de la circulation des idées n’est pas encore écrite.  Mais elle a bien été exercée avec virulence et toujours avec une Police politique indigne.  La corruption de  l’esprit démocratique se fait insidieusement. Mais ce qui est nouveau sous ce régime c’est la violence contre des journalistes individuellement. La violence contre les idées.

La police politique, qui selon des informations crédibles, échappe au contrôle du Commissaire de Police et est soumis au diktat d’une nomenklatura obsédée par son maintien au pouvoir, aurait développé une tendance à détester les journalistes. Ses agents, triés pour leur sympathie politique, intoxiqués , sont enclins ou même prédisposés à penser que les journalistes sont manipulés pour publier des informations et des opinions pour rendre la vie difficile à certains politiciens et surtout au fils Jugnauth.

Un autre volet est d’imposer son intense calendrier » d’information » (concentration d’inaugurations, de remise de clés de logements sociaux, de visites etc.) et en coordonnant les invitations aux activités des sociétés socioreligieuses et institutions du secteur privé (obligé de jouer le jeu ou à cause de ses intérêts cachés)  ainsi que  les convocations aux conférences de presse afin d’occuper un maximum d’espace dans la presse écrite et audio-visuelle. L‘information de tous, réduite au pouvoir d’un seul. La cannibalisation de l’information. Le fonctionnement au mensonge, à la duplicité, à l’hypocrisie et au secret. Et bien entendu, avec la complicité dans l’ombre de ceux qui se prostituent à la vénalité.

Mais, heureusement, il y a des résistances  innovatrices. Et ils sont de plus en plus en plus nombreux celles et ceux qui défendent avec vigueur l’information libre et défient la police politique. Mais un véritable sursaut est encore nécessaire !