Violence conjugale: Les zigzags de Sandhya Boygah risquent de lui coûter cher

La PPS Sandhya Boygah se retrouve une fois de plus sous le feu des projecteurs. Et ce, pour une histoire de violence domestique. L’on ne sait pas toutefois qui est la véritable victime, chacun des deux époux se renvoyant la balle. Alors qu’elle avait réussi à gagner la sympathie de la plupart des Mauriciens, y compris celle de ses adversaires, elle a fini par faire l’objet de vives critiques en retirant finalement sa plainte contre son époux, Yashodar Boygah, peu après que celui-ci ait déclaré à la police que c’était lui qui subissait les foudres de son épouse violente. Pourquoi a-t-elle retiré sa plainte si elle n’avait rien à craindre ou à se reprocher ? Y a-t-il eu pressions sur elle pour qu’elle se rétracte ? Ou serait-ce parce qu’elle risquait d’y laisser des plumes, surtout dans l’éventualité que la plainte se retourne contre elle-même ? La PPS s’étant murée dans le silence, on n’en saura pas plus. Toutefois, les agissements de Sandhya Boygah sont surveillés de près par l’hôtel du gouvernement.

Voyons d’abord les faits. Le 29 août dernier, Sunday Times révélait en primeur, sur son siteweb, que la PPS Sandhya Boygah s’était rendue à l’hôpital Jeetoo pour recevoir des soins suite à une agression. À la section des ‘Medical Records’ cependant, il n’y avait aucune trace de la carte de visite de la PPS. Une disparition qui laisse pantois les employés de ce département qui y voient un délit. D’ailleurs, la PPS avait initialement nié s’être rendue à l’hôpital pour se faire examiner avant de nous avouer plus tard qu’elle y était allé parce qu’elle souffrait de fièvre et de douleurs aux pieds. Ce n’est que le lendemain qu’on apprendra qu’elle avait porté plainte au CCID contre son époux pour agression. Une fois de plus, Sandhya Boygah niera les faits. Lundi dernier, la PPS a consigné une nouvelle déposition contre son Yash Boygah au poste de police de Rose-Hill pour menaces et agression. Elle y a expliqué qu’elle est victime de violence domestique des mains de son époux depuis belle lurette et qu’elle avait déjà obtenu un ‘protection order’ en 2011.

Cette fois-ci, la députée du MSM n’a pu contredire la presse, une copie de sa déposition étant même en circulation sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, cinq policiers ont été entendus par le CCID concernant la fuite de ce document. Cet incident lui vaudra pourtant un bel élan de sympathie. Mais coup de théâtre jeudi. Yash Boygah soutiendra dans sa déposition à la police que c’est lui qui a été pris à partie par son épouse, et non le contraire. Il cite d’ailleurs son fils de 16 ans comme étant l’un des témoins de cette dispute conjugale. On apprendra ainsi, quelques heures après, qu’elle a retiré sa plainte contre son prétendu agresseur.  Une virevolte que personne ne s’explique. Chacun y va pourtant de sa propre interprétation de l’affaire. Et que risque la PPS si jamais les allégations faites à son encontre par son époux s’avèrent ? Cette affaire embarrasse l’hôtel du gouvernement qui suit d’ailleurs les soubresauts de la députée du MSM de très près. La possibilité qu’elle perde son poste de PPS lors d’un éventuel remaniement ministériel n’est pas à écarter…