[VIDÉO]Cela se passe dans un hôtel du nord…Cauchemar en quarantaine

 

Iboo Peeroo, un Mauricien établi en Guyane depuis plusieurs années, fait le va-et-vient entre Maurice et la Guyane depuis 4 ans. Il nous a fait part de sa mésaventure dans un centre de quarantaine du nord, après qu’il ait dû rentrer au pays.

Iboo Peeroo est rentré à Maurice le 3 octobre. Depuis Paris, il a pris au moins deux jours pour être au pays, avec une escale à Dubaï. Il a dû transiter dans un centre de quarantaine, un hôtel situé à Trou-aux-Biches.

Fourbu après deux jours de voyage, il pose ses valises dans sa chambre. Mais d’emblée, il devait constater que le climatiseur ne fonctionne pas. En outre, de l’eau suintait du climatiseur « comme d’un robinet », selon ses dires. Il a dû mettre un seau en dessous.

Il informe la direction de l’hôtel de ce dysfonctionnement. On l’informe que selon le protocole sanitaire, le technicien n’a pas le droit d’entrer dans sa chambre.

Le premier jour, on lui sert un repas « bizarre ». « Franchement, je ne savais pas ce que c’était », nous avoue-t-il. Ce n’est qu’à travers Facebook qu’Iboo a pris connaissance de ce qu’il avait mangé: la fameuse et succulente mine frite avec du giraumon !

Pour le second jour, Iboo dit avoir eu du riz frit, mais… totalement froid. « Il n’y avait pas de four à micro-ondes pour réchauffer ce repas. J’ai dû le réchauffer avec un sèche-cheveux ! », nous explique-t-il.

Pour le prochain repas, on lui donne  du poulet, un plat qu’il aimait. Mais Iboo devait vite perdre l’appétit en constatant que le poulet était toujours sanguinolant  à l’intérieur. Iboo demande un changement de repas. Pour une fois, la direction accède à sa demande. On lui donne du spaghetti à la bolognaise, avec de la viande hachée. À son grand dégout, il y a un long cheveu dedans. Ne décolérant plus, il est allé retirer le cheveu de l’assiette devant la dame qui lui a servi ce repas.

Après cette mésaventure, Iboo a été totalement dégouté du poulet. « Même aujourd’hui, je ne peux plus manger du poulet. Ma belle-sœur prépare souvent du poulet mais je n’en veux plus. Je n’arrive pas à extraire de ma tête l’odeur acre du sang dans le poulet de l’hôtel », nous dit-il.

Mais le pire restait à venir. Un autre jour, on lui donne de la viande de porc ! Iboo est toujours révolté par cet incident. « D’ailleurs, j’avais déjà informé l’accueil de quoi je mange et de quoi je ne mange pas », nous affirme-t-il. Après cela, Iboo ne se sentait pas bien, en proie à une vive frustration. Par la suite, Iboo hésitait à manger quoi que ce soit qui était préparé dans cet hôtel.

Iboo expose le tout à la direction. Un médecin attaché à cet établissement lui a demandé si quelqu’un de sa famille pouvait lui apporter de quoi manger. Iboo se met immédiatement en relation avec ses proches, qui vont commencer à lui apporter des repas dignes d’un être humain.

Pendant trois jours,  il aura ainsi des repas convenables, mais froids, vu que l’hôtel ne possède pas de four à micro-ondes pour faire réchauffer les repas.

Mais pour des raisons confuses, quelques jours après, le médecin fait un virage à 180o : il annonce à Iboo qu’il n’a en fait pas le droit d’avoir des repas préparés en dehors de l’hôtel. Donc, il pouvait dire adieu aux repas apportés par ses proches. Iboo doit se rabattre sur du pain rassis avec un peu de beurre. « Je n’avais pas le choix, mais pour tout vous dire, c’était préférable aux repas préparés dans cet hôtel », explique Iboo.

Même pour faire laver un T-shirt, il fallait débourser Rs 80. « Ma situation était pire que celle d’un prisonnier », dénonce Iboo.

En outre, Iboo a aussi été facturé pour les appels en interne, qu’il  a passé du téléphone de chambre à la réception de l’hôtel. Après s’être plaint de cela, la direction de l’hôtel a fait enlever le téléphone.

Un séjour pénitent que le pauvre Iboo n’est pas près d’oublier…