Zahirah Radha, la rédactrice-en-chef de Sunday Times a passé deux bonnes heures dans les locaux du Central CID aux Casernes centrales ce jeudi matin, en présence de son avocat Me Yusuf Mohamed. Elle avait été convoquée après que le ministre Étienne Sinatambou eut logé une plainte en raison d’un article paru sur notre site Web en date du 10 août, faisant mention des abus du ministre, qui aurait bénéficié d’un séjour gratuit à l’hôtel Maritim.
Après l’interrogatoire ‘under warning’, aucune accusation n’a été retenue contre Zahirah Radha. Elle doit cependant rester à la disposition de la police pour les besoins de l’enquête. « Je suis sereine. Nous avons fait notre travail comme il se doit. Laissons maintenant la police mener son enquête », déclare pour sa part la rédactrice-en-chef.
Son avocat, Me Yousouf Mohamed, a dans une déclaration à la presse, confirmé que Zahira Radha a exercé son droit au silence, face aux questions faisant suite au ‘statement’ de Sinatambou et de certains préposés de l’hôtel Maritim, à l’effet que tout avait été payé par le ministère, « cela malgré le fait que nous avons en notre possession un document qui contient bien la mention ‘complimentary’. C’est le ministre qui est en cause et non pas le ministère. Si jamais l’affaire devait aller en cour, je me rejouis quant au contre-interrogatoire de Sinatambou et des préposés de l’hôtel. J’ai beaucoup de munitions et je vais sortir l’arsenal voulu », a-t-il expliqué. Il a aussi salué la « sagesse » de la police, qui n’a pas procédé à l’arrestation de Zahira Radha, et qui n’a pas logé de charge contre elle.
