[VIDÉO] Après une agression nécessitant des points de suture : L’agresseur nullement inquiété par la police

Trois semaines déjà, soit le jeudi 16 juillet, depuis que ce marchand ambulant a été agressé par l’amant de son épouse, à son domicile à Solférino, Vacoas. Mais l’agresseur est toujours en cavale, ce qui provoque la colère de ce père de famille, qui ne comprend pas pourquoi la police n’a pas encore procédé à son arrestation.

Deepak (prénom fictif), 27 ans, s’est marié en 2015, mais s’est séparé de son épouse en février 2019. Ayant la responsabilité de son fils de trois ans sur ses épaules, ce marchand ambulant fait de son mieux pour subvenir seul aux besoins du petit. Il vit avec ce dernier et son père âgé de 62 ans, à Solférino, Vacoas.

Le jeudi 16 juillet, alors qu’il mettait son fils au lit et tandis que son père dormait à poings fermés, Deepak devait entendre des bruits venant de l’extérieur. Un homme proférait des jurons, associés à son nom.

En partant vérifier, il devait constater à sa grande surprise que c’était l’amant de son épouse, passablement ivre. Ce dernier, un employé d’usine à Phoenix, devait commencer à lui réclamer une somme de Rs 4 000 en ces termes : « Wai, kot Rs 4 000 la ? ».

L’épouse de Deepak avait acheté un appareil électroménager en son nom, mais c’était Deepak qui s’acquittait des mensualités. En raison du confinement, il n’a pu continuer à effectuer les paiements. Il essaye de calmer l’homme en expliquant qu’il va retourner l’appareil en question à son épouse. Mais l’homme ne voulait rien entendre.

Il devait commencer à agresser Deepak à coups de poing devant son enfant, qui est toujours sous le choc. L’agresseur devait ensuite forcer le passage pour entrer dans la maison. Il était muni d’un sabre et filmait toute la scène sur son portable. Il devait menacer Deepak ainsi que son père : « Mone soulé la, p-. Si mo envi, mo kapav met ene sab enba likou to papa ! ».

À un moment donné, l’ancienne épouse de Deepak fait son entrée. En voyant du sang, elle devait réaliser la gravité de la situation. Elle tente tant bien que mal de raisonner avec son amant, mais ce dernier ne veut rien entendre. Ce n’est que suite à l’intervention d’un oncle de Deepak que la situation a pu être calmée.

Blessé au visage, Deepak a été transporté d’urgence à l’hôpital Victoria, où on lui a mis plusieurs points de suture sur le visage et à la bouche. Dès le lendemain, il devait consigner une plainte au poste de police de Vacoas. Selon lui, les policiers lui ont fait comprendre que ce seraient les limiers de la CID qui s’occuperaient de cette affaire.

Deepak estime que c’est là un « complot » de son ex-épouse, car cette dernière était sur la scène, accompagnée de son père et de son frère.

Hors-texte

La police considère l’affaire comme une ‘simple assault’

Mais trois semaines se sont déjà écoulées, et rien n’a été fait. Depuis, Deepak fait le va-et-vient au poste de police de Vacoas. Il passe aussi plusieurs coups de fil pour savoir où en est l’enquête, mais invariablement, les policiers l’éconduisent en lui disant que ces affaires prennent du temps. La victime dit ne pas comprendre pourquoi la police met tout ce temps pour arrêter l’agresseur. « Fodé mo ti fini mort pou ki la police fer kitsoz », nous lance-t-il, ulcéré.

Nos avons recueilli la version de la police pour savoir où en est cette affaire. Selon l’inspecteur Shiva Coothen, du Police Press Office, il s’agirait d’un cas de « simple assault », et ce serait pour cette raison que l’agresseur n’a pas été arrêté (quoiqu’il soit difficile de comprendre comment une agression nécessitant des points de suture peut être considérée comme une ‘simple assault’.)

L’inspecteur Coothen nous explique que la police entame une enquête selon les dispositions de la loi et en temps et lieu, le suspect sera convoqué au poste de police pour donner sa version des faits.

Neevedita Nundowah