[VIDEO] Appel déchirant à l’aide de la famille André

Histoire profondément bouleversante que celle de la famille André à Pointe-aux-Sables. Stéphanie Marie Christel André est une mère de 35 ans, et doit s’occuper de cinq enfants, âgés entre 5 et 17 ans. Profondément affligée par la misère, sans argent, sans emploi stable, malade, pouvant à peine nourrir ses enfants, elle vit une situation désespérée et ne sait plus comment y faire face.

C’est une scène de désolation qui se présente à nos yeux chez la famille André, à Débarcadère, Pointe-aux-Sables. De visu, nous constatons une maisonnette bâtie en feuilles de tôle, avec des toiles accrochées en guise de rideaux. Stéphanie nous accueille chez elle, vêtue d’une simple robe . Elle nous dit vivre un cauchemar en permanence. La bicoque est quasiment inhabitable et la famille doit faire appel aux camions de pompage à chaque fois pour faire évacuer l’eau quand il pleut.

En outre, Stephanie André doit s’occuper seule de ses quatre enfants, âgés entre 8 et 17 ans, qui habitent avec elle dans cette masure. « Zot papa pa mem vine guet zot, ni meme koner qui nous exister », dit-elle avec une souffrance indicible présente dans la voix. Sa fille aînée avait été victime d’un viol dans le passé, un incident largement répercuté dans la presse, et avait donné naissance à une fille, qui a aujourd’hui 5 ans. « Ti arrive li ene malheur, mais mo pas kapav rejette mo zenfant », nous confie-t-elle.

Selon cette dernière, ses enfants « n’ont jamais goûté à un bon repas », et n’ont jamais pu s’acheter des gâteaux, contrairement aux autres enfants. Dans ces conditions, il est difficile pour eux de recevoir une éducation adéquate et ils vivent ce calvaire depuis bien longtemps.

Or, cette mère épuisée souffre de l’asthme, pour lequel elle suit un traitement.  « Mo pas kapav respirer bien. Kan lapli tomber, mo plis malade parski mo lacaz pena ni la fenetre ni ene bon toit », explique Stéphanie André.

Elle a fait appel au ministère de la Securité sociale pour une aide sociale, mais cette allocation modique (au total, Rs 3 200 mensuellement) est loin de subvenir aux besoins de la famille et elle ne sait plus à quel saint se vouer. Elle est également allée voir le ministre Alain Wong, qui occupait le portefeuille de l’Intégration sociale jusqu’à récemment, mais « nayen zot pan fer pour moi.» Même son de cloche du côté de la National Housing Development Corporation (NHDC), où elle a été informée qu’elle n’est pas éligible pour un logement, vu qu’elle n’en a pas les moyens.

Cette mère courageuse ne compte pas baisser les bras et garde l’espoir que leur sort s’ameliorera un jour. Toutefois, elle compte sur les bons samaritains qui pourront alléger les souffrances de sa famille. « Mo espere le grand public et le gouvernement pour vine à nou secours. Mo ban zenfants merite ene bon lavenir ek ene bonn ledikasyon kuma tou lezot zenfants », implore-t-elle les larmes aux yeux. Ceux qui veulent lui venir en aide sont priés de l’appeler sur le numéro suivant : 5844-2853.