[VIDEO] Amputé au niveau du genou Jocelin Doorga, 60 ans, lance un appel à l’aide

  • Le sexagénaire recherche un fauteil roulant et un service de transport pour pouvoir se rendre a l’hôpital deux fois par semaine

La vie de Jocelin Doorga, 69 ans, jardinier de son état, a basculé du jour au lendemain, après l’amputation de sa jambe droite au niveau du genou. Cet habitant de l’Allée Tamarin à Roche Bois, vit dans une bicoque de tôle ondulée avec son épouse, Swastee, 49 ans, et leurs cinq enfants.

Marie (prénom fictif), l’aînée, nous montre les dégâts que la famille a subis suite aux récentes inondations. Plusieurs appareils électroménagers, dont leur four, ont été endommagés. Ils ont dû déconnecter les prises afin d’éviter que les enfants ne reçoivent une décharge électrique.

Cela fait deux semaines depuis que Jocelin a quitté l’hôpital. Depuis, son existence n’est plus la même. Allongé sur son lit, il essaie de s’asseoir avec difficulté. Il nous accueille avec un léger sourire aux lèvres mais ses yeux sont remplis de tristesse. Il nous raconte ses déboires.

Après cette amputation au genou, il essaie de s’habituer comme unijambiste. Sa routine a été anormalement perturbée mais grâce à son épouse et à ses filles, Jocelin garde courage. « Mo même mo pa pe koné kuma mo lipié ine ale koupé. Mo krwar avek bottes sa », dit-il, perplexe. Swastee explique de son côté que Jocelin a été blessé alors qu’il faisait du jardinage : « Li enan diabète. Sa ine empiré. Lin gagne la gangrène kan ine ale lopital. Dokter ine dir bizin koupé ».

Swastee travaillait autrefois comme garde-malade ou de temps à autre, elle s’affairait à des petites tâches comme femme de ménage dans leur entourage. Hélas, sa situation familiale ne lui permet plus de travailler car elle doit s’occuper de son époux au quotidien. « Mo pa kapav kit li dan ène letat kumsa, ni rode ene dimoune pou get li. Nou même nou pena, kuma nou pou paye lot dimoune pou okip li ? », s’exprime-t-elle d’une voix faible, en tenant la main de son époux.

Le sexagénaire touche uniquement une pension de vieillesse. D’ailleurs, c’est avec cet argent qu’il continue à nourrir sa famille. Ses enfants, en bas âge,  ne sont pas en mesure de travailler. Cette précarité ne leur permet pas des fois de se rendre à l’école. Dès fois, ils sont même obligés de faire leur devoir en allumant des bougies.

 

 

Jocelin ne peut se rendre à l’hôpital

Jocelin doit se rendre à l’hôpital deux fois par semaine pour changer ses pansements. Il ne peut le faire faute de moyens. « Alé-retour pran mwa Rs 600 », dit-il. Rs 1 200 par semaine s’avère être une dépense trop élevée pour la famille. D’ailleurs, il a du mal à se déplacer pour de longs trajets. En outre, il doit emprunter une ruelle boueuse et rocheuse car sa maison se trouve loin de la route principale.

Jocelin et Swastee lancent un appel à tout bon samaritain qui souhaite proposer un moyen de transport afin que le sexagénaire puisse se rendre à l’hôpital deux fois par semaine pour changer ses pansements. Il compte également sur l’aide des Mauriciens, pour qu’il puisse avoir un fauteuil roulant pour se déplacer plus facilement.

Ceux qui souhaitent venir en aide au couple Doorga peuvent les contacter sur le numéro suivant : 58491534  (Swastee Doorga).