Vers la réorganisation de l’ADSU

Rapport de la commission d’enquête sur la drogue

Deux semaines après la publication du rapport de la commission d’enquête sur la drogue, le gouvernement se penche déjà sur les recommandations. Déjà, une décision de haut niveau a déjà été prise concernant l’Anti Drug And Smuggling Unit (ADSU). Le gouvernement est pour la réorganisation et non le démantèlement de cette unité. La National Drug Investigation Commission (NDIC), OUT.

Des gros changements sont à prévoir au sein de la Brigade anti-drogue (Adsu) aux Casernes centrales, dans les semaines à venir. Certaines sources affirment que cela pourra prendre au moins un an pour que cela soit une réalité. D’ailleurs, la déclaration du Premier Ministre, Pravind Jugnauth la semaine dernière lors d’une fonction socio-culturelle confirme cela. Le Premier Ministre a dans son discours affiché sa totale satisfaction avec le travail du Deputy Commissioner Of Police (DCP) Choolun Bhojoo, responsable de l’ADSU et de son équipe. Cela, en pleine tourmente des allégations sur la disparition de 16 kilos d’héroïne, dans l’enquête sur l’affaire Navind Kistnah. Cette affaire est chose du passé, affirme-t-on. Les explications de l’ADSU ayant convaincu l’hôtel du gouvernement.

Aux Casernes centrales, un plan de restructuration est  en préparation pour la survie de cette unité sensible. Difficile, explique-t-on pour dissoudre l’ADSU et la mise en place d’une nouvelle entité qui sera chargée de la lutte contre la drogue. Cela risque d’aggraver les choses, en ce qui concerne la situation sur le terrain, surtout dans les cités. Nombreux sont les officiers de la brigade anti-drogue, qui ont déjà une expérience sur le terrain dans ces régions, et qui ont mené des opérations  à haut risque. La National Drug Investigation Commission (NDIC), arrivera-t-elle à mener des telles opérations, ou Crack Down ? Pas sûr, affirme-t-on. D’où le démantèlement de l’ADSU mis au frigo. Mais pour l’heure, personne ne veut officiellement commenter cette affaire, souhaitant attendre les recommandations du comité ministériel pour se prononcer. Vendredi dernier, le comité, composé du Premier Ministre, son adjoint, le ministre Mentor, le ministre de la santé, entre autres s’est réuni pour une première fois. Dans les jours à venir, plusieurs sessions de travail sont prévues pour passer en revue les recommandations.

Des amendements à la loi

L’ADSU sera dotée de nouveaux pouvoirs, comme l’a recommandé la commission. Mais pour cela, il faudra un nouvel encadrement pour la brigade anti-drogue et des formations poussées pour les officiers. Des amendements à la loi seront apportés pour mieux contrôler les appels téléphoniques et avoir accès aux comptes bancaires des suspects. Car actuelle procédure exige qu’un affidavit soit juré, et par la suite, une demande doit être effectuée auprès d’un juge de la cour suprême.

La déclaration du PM, un nouveau souffle à l’ADSU

Après les recommandations de la commission, des officiers de l’ADSU ne cachaient pas leur amertume et leur découragement. Cela pour des critiques, qu’ils considéraient comme injustes. Mais la déclaration du Premier ministre, samedi dernier a tout changé, selon nos sources. Les membres de cette unité sont convaincus qu’il n’y aura pas de démantèlement. Le découragement était à son comble aux Casernes centrales. Les jours suivant la publication du rapport, il y a eu très peu d’arrestations et de saisie. Mais depuis une semaine, cela n’est pas le cas. Jeudi dernier, l’ADSU de la Western Division a procédé à sept arrestations et environ 500 grammes de drogue synthétique ont été saisis dans la région de Plaisance, à Rose-Hill. C’est un réseau qui a été mis hors d’état de nuire, expliquent les enquêteurs.