Dans le home de Rozida Houjee, de triste mémoire…
Une Rodriguaise, âgée d’une trentaine d’années, est sortie de son mutisme après plusieurs années de souffrance. Atteinte de troubles mentaux, elle a été la pensionnaire de Rozida Houjee dans l’hospice de cette dernière à Palma et à Plaines-des-Papayes.
Nos lecteurs se souviendront de Rozida Houjee. Nous avions fait état des cas de maltraitance dans son hospice de Plaines-des-Papayes après que celui de Palma avait été fermée par décision des autorités.
Le lundi 22 octobre, une foule hostile s’était massée devant l’entrée de l’hospice. Une jeune femme en état de choc s’est effondrée au sol. Elle arrivait à peine à se ressaisir après avoir vécu deux jours de martyre. Elle raconte en pleurs que depuis longtemps, elle subissait les violences physiques et sexuelles du fils de son employée, un dénommé Afzil. De peur qu’elle ne se fasse de nouveau agresser, elle s’est ruée à l’extérieur de l’hospice pour chercher de l’aide auprès des voisins.
Ces derniers, horrifiés, vont alors la filmer. Sabrina explique qu’elle est souvent agressée lorsqu’elle refuse de s’affairer à des tâches ménagères. La jeune femme a été conduite à l’hôpital SSRN avant d’être prise en charge par l’association Passerelle, qui s’occupe des femmes victimes de violence, entre autres.
Sollicité pour une réaction à ce sujet, Rozida Houjee est restée injoignable sur son portable. Sollicité elle aussi, la ministre Fazila Daureawoo, prise dans une fonction, s’est excusée et nous a demandé de revenir envers elle ce lundi.
Les voisins : « Des choses horribles se passaient dans cette maison »
Ce n’est pas la première fois que la gérante de ce foyer fait parler d’elle.
Selon Salima*, une voisine, des choses pas très nettes se passaient dans cette home. « On entendait des vieilles personnes qui criaient. Beaucoup se faisaient battre. Ils étaient forcés à vaquer aux travaux domestiques », dit-elle avec effroi.
Parlant de Sabrina*, elle raconte que la jeune femme a de nombreuses fois demandé de l’aide auprès des voisins mais le fils de la propriétaire de l’hospice leur aurait intimé que : « Se pa zot problem sa. Vey zot zafer. Personne pa pou kapav fer mwa nanye ! »
Dans le passé, plusieurs plaintes avaient déjà été logées auprès du ministère de la Sécurité sociale et la police avait été avertie mais ces appels à l’aide se sont révélées vaines.
*Prénom fictif
