Une douzaine d’employés licenciés malgré la promesse du gouvernement

BAML, BCBL et BGSL

  • Parmi se trouve un autrement capable

Ils ont reçu leur ‘termination letter’ à la fin du mois de juillet. Leurs services n’étant plus requis après qu’ils aient mis les bouchées doubles afin que certains investisseurs du Super Cash Back Gold (SCBG) et du Bramer Assets Managament Ltd (BAML) puissent avoir leurs paiements, une douzaine d’employés affectés au National Property Fund Ltd (NPFL) ont été mis arbitrairement sur la touche alors que d’autres ont été redéployés dans d’autres organismes paraétatiques. Le hic c’est qu’ils avaient reçu la garantie du gouvernement que personne n’allait être licencié…

Ils étaient quelque 35 employés de Bramer Assets Management Ltd (BAML), de Bramer Capital Brokers Ltd (BCBL) et de Bramer Global Services Ltd (BGSL) à avoir été informés, peu après le démantèlement du groupe BAI, qu’ils allaient être licenciés. Ils ont alors multiplié les démarches en vue de résister à ce licenciement injuste. D’autant que, selon eux, les compagnies BAML, BCBL et BGSL étaient loin d’être ‘insolvent’, ayant des excédents de l’ordre de Rs 76, 5 millions. Après des négociations avec l’ancien ministre de la Bonne Gouvernance, Roshi Bhadain, et par la suite avec son successeur Sudhir Sesungkur, ils avaient eu la garantie qu’ils n’allaient pas perdre leurs emplois. « Le gouvernement avait pris l’engagement, à travers ces deux ministres, qu’il n’allait mettre personne à la porte », soutiennent-ils. Ils ont ainsi été redéployés ailleurs, notamment au National Property Fund Ltd (NPFL) et à la SICOM, entre autres. Toutefois, une douzaine d’entre eux ont été officiellement informés par la firme BDO, qui gère ces trois compagnies, que leurs services ne seront plus requis à partir du 31 juillet 2017.

Les licenciés se disent être outrés par cette tournure des évènements. « Pourquoi le gouvernement nous a-t-il donné des garanties s’il n’avait pas l’intention de les honorer ? » se demandent-ils. Ces licenciés, dont certains comptaient plusieurs dizaines d’années de service, dénoncent également le timing de ces licenciements. Affectés au NPFL, ils se sont donnés à fond  afin que les investisseurs du SCBG et du BAML puissent avoir leurs paiements à temps. Certains d’entre eux ont ainsi approché le ministre Sudhir Sesungkur afin de trouver une solution. « Il nous a laissé entendre qu’il croyait que tout le monde avait déjà été redéployé alors qu’un des hauts cadres de son ministère nous avait fait savoir quelques jours plus tôt qu’il ne pouvait rien faire pour nous », confient-ils, en ajoutant que « minis là ine dire nou li pou guetter ki kapave faire ».

Beelall Nunnoo : « Pena facilités pou moi »

Àgé de 25 ans, Beelall Nunnoo, est parmi ceux qui ont été licenciés. Il avait pris de l’emploi comme « Administrative Assistant » au département Marketing de BAML trois mois avant que le groupe BAI ne soit démantelé. Contrairement à ses anciens collègues qui gardent espoir de pouvoir retrouver un emploi suite à leur rencontre avec Sudhir Sesungkur, ce jeune homme sait déjà qu’il lui sera très difficile de trouver un autre emploi. La raison : il souffre d’un handicap physique. Au ministère de la Bonne Gouvernance d’ailleurs, on lui a déjà fait comprendre « ki péna facilités pou moi ». Et ce alors que le ministère de la Sécurité sociale s’évertue à faciliter l’embauche des autrement capables !

« Quand je suis allé prendre ma compensation, on m’a suggéré d’aller m’inscrire pour le workfare programme. Mais quand j’ai entamé les démarches y relatives auprès du ministère du Travail, on m’a dit que je ne pouvais en bénéficier, ayant déjà pris ma compensation », explique Beelall en soulignant que la compensation qu’il a reçue ne lui permettrait pas de tenir pendant longtemps. « Je ne sais pas quoi faire maintenant », confie Beelall.