Une carcasse de cabri saisie, la MMA institue une enquête

Au marché de Rose-Hill

  • Les bouchers craignent une pénurie

Un inspecteur de la municipalité de Beau-Bassin/Rose-Hill a saisi une carcasse de cabri fraîchement débarqué d’un véhicule de la Mauritius Meat Authority. Le hic, la carcasse n’avait pas un permis en bonne et due forme provenant de la MMA.  Les faits se sont déroulés le dimanche 1er octobre. La carcasse a ensuite été envoyée à l’Animal Health Laboratory du ministère de l’Agro-industrie, aux fins d’analyse.

Le lendemain, soit le 2 octobre dernier, le rapport de cette instance du ministère devait révélé que la carcasse était impropre à la consommation. La carcasse a été incinérée sous la supervision d’un vétérinaire. La Mauritius Meat Authority, ayant été informée de cela, a ouvert une enquête approfondie, affirme Rajesh Dhaumoo, le directeur général de l’abattoir central.

« J’ai demandé à ce qu’une enquête approfondie soit ouverte sur cette affaire et nous sommes en attente d’un rapport qui devra tomber cette semaine », explique-t-il. « Cependant, nous sommes intrigués par un fait. Nous ne livrons que des carcasses entières et on se demande comment une carcasse peut faire seulement 3,5 kilos, comme affirmé par la municipalité. Il faudra qu’elle s’explique aussi », ajoute Rajesh Dhaumoo.

Marché de cabri et bouc, que se passe-t-il ?

Nous avions fait état dans une de nos éditions récemment. Les bouchers et la MMA sont à couteaux tirés en ce qui concerne le prix fixé par l’abattoir central. Une fois de plus, les bouchers expriment de vives inquiétudes et craignent une pénurie de la viande de cabri et de bouc sur le marché à Maurice. « Nous sommes toujours dans le doute en ce qui concerne cette activité. La MMA maintient son prix et si cela persiste, nous n’aurons pas de viande sur le marché. Cela devient trop cher », dit Mahmood Panchoo, un boucher au marché de Rose-Hill.

Rajesh Dhaumoo n’en démord pas pour autant. « Il n’y aura pas de pénurie. Il y a des importateurs. Nous avons entre 28 000 et 30 000 bêtes dans le pays, les bouchers n’ont qu’à faire le déplacement dans les villages pour en trouver s’ils veulent un bon prix. »