Un ‘lecturer’ extorquerait de l’argent aux étudiants : Le vice-chancelier de l’UoM, la ministre de l’Éducation, la TEC et l’ICAC saisis

L’image de l’Université de Maurice risque, encore une fois, d’être mise à mal par certains des membres de son personnel. Ainsi, un chargé de cours (‘lecturer’), se permettrait même d’extorquer de l’argent aux étudiants pour arrondir ses fins de mois, pour, tenez-vous bien, que les étudiants aient accès aux épreuves d’examens avant la tenue de ces examens, entre autres. Ce monsieur ferait comme bon lui semble, car il jouirait d’une protection occulte, étant lie à quelqu’un qui a le bras long à l’Université, selon des parents d’étudiants.

Des parents d’étudiants en Grade 2 de ‘BSc Accounting & Management’ et de ‘BSc Accounting & Finance’ se concertent actuellement pour dénoncer un chargé de cours, du département ‘Accounting & Finance’ de la faculté de ‘Law and Management’.  Un de ces parents a ainsi pris contact avec le vice-chancelier de l’UoM, le professeur Jhurry, la ministre de l’Education, Leela Devi Dookun Luchoomun, le directeur de la Tertiary Education Commission (TEC), ainsi qu’avec l’ICAC.

Selon ce parent, il y aurait plusieurs griefs contre le chargé des cours incriminé. Il dispenserait des cours en ‘Auditing Principles and Practices’, mais entamerait à peine ses classes. Les classes sont censées durer 3 heures, mais il dispenserait ses cours pendant une heure au maximum. Parfois, il ne se donnerait même pas la peine de livrer ses cours.

En février 2020, il aurait demandé aux étudiants de payer Rs 400 pour un « crash course ». Cet argent aurait été recueilli auprès d’une cinquantaine d’étudiants pendant les cours, ce qui aurait fait une rondelette petite somme d’environ Rs 20 000 pour le chargé de cours. Craignant de recevoir de mauvaises notes de sa part, les étudiants auraient accepté de s’acquitter de cette somme, quoique les parents aient fait grise mine.

Or, les sujets abordés pendant le « crash course » seraient déjà au programme normal à être dispensé. Et pour lequel il est déjà rétribué. Qui plus est, ce « crash course » aurait été dispensé sur le campus de l’Université elle-même.

Cela ne s’arrête pas là. Le chargé de cours aurait mis sur pied un « mentorship scheme », où entre autres, contre un paiement variant entre Rs 1 000 et Rs 1 300 par étudiant, il leur donnerait accès aux épreuves d’examens, et cela avant leur tenue, ainsi que l’accès à leurs résultats et cela bien avant leur proclamation officielle.

Toujours aussi créatif et ingénieux, le ‘lecturer’  aurait mis sur pied une équipe de football, où les étudiants devaient casquer Rs 500 par mois, contre la promesse qu’ils joueraient pour une certaine ‘football association’ une fois qu’ils auraient obtenu leurs diplômes.

 

Tentative de ‘cover-up’ à l’Université

Les étudiants ont maintenant peur des représailles après qu’ils aient déballé ces pratiques mafieuses auprès de leurs parents. Cela pourrait avoir un effet sur leurs notes, voire leur futur séjour à l’Université de Maurice, vu que le  ‘lecturer’ pourrait les pénaliser pour avoir fait éclater la vérité. Il sera sans doute amené à enseigner d’autres modules avec ces étudiants. Des parents envisagent même de consigner une ‘precautionary measure’ à la police si le chargé de cours est maintenu à son poste.

Le parent qui a pris contact avec les autorités explique dans son courriel qu’il y aurait une tentative de ‘cover-up’ puisque le principal concerné serait lié à quelqu’un de haut placé à l’Université. « C’est pourquoi il (le chargé des cours) croit qu’il peut tout faire à l’UoM sans aucune conséquence », fustige ce parent. « Un ‘lecturer’ est supposé être un ‘role model’, mais qu’est-il en train d’enseigner à nos enfants ? », s’indigne ce parent.

Hors-texte

S’agit-il d’un vrai ‘lecturer’ ?

D’autres parents se poseraient des questions sur la façon dont le ‘lecturer’ a été recruté en premier lieu. Il ne possèderait pas de doctorat, et n’aurait participé à aucune recherche. En outre, il n’aurait aucune expérience professionnelle appropriée, et ne possèderait aucune compétence pour communiquer avec les étudiants, ce qui est le comble pour un chargé de cours.

S.K