Un kiosque bientôt démoli après une rénovation ayant coûté des milliers de roupies

Se trouvant sur le tracé du Metro Express

Véritable gâchis ! C’est ainsi qu’on peut qualifier cette bourde de la municipalité de Port-Louis.  Il y a deux mois de cela, les habitants de Camp Chapelon se sont réveillés sous le son des marteaux.  Ils constatent alors que le kiosk à proximité du terrain de football subissait des travaux. Rien de surprenant car ils savent que ce kiosk se trouve sur le tracé du Metro Express et qu’il allait être démoli.  Loin étaient-ils de se douter qu’ils allaient assister à un revirement de situation à la fois comique et révoltant.

Les jours passent et les travaux continuent. C’est alors que les habitants vont se rendre compte que les travailleurs de la municipalité effectuaient le contraire. Ils ne démolissaient pas le kiosk mais ils le rénovaient.  « Il y a deux mois ils ont commencé à travailler sur les lieux. On a cru que c’est à cause du Métro mais le temps passait et on a compris qu’ils rénovaient le kiosk… on a vite averti le Lord-Maire », dit un habitant que nous avons rencontré sur place.

Effectivement, sur place nous allons constater que le carrelage a été refait. « Les travaux ont été stoppés net par la municipalité après que le Lord-Maire a été averti », dit un habitant.  Ce dernier récidive en disant, «zot ti à 10-12 dimounes ti pé travay labas. Mais seulement zot ti pé fer travail la bout bout, ine gayn ene mois dépi péna aucun travaux lor sa site la ».  Ces travaux effectués coûtent.  On apprend que des milliers de roupies ont été dépensées dans le vide.

Sollicité pour une réaction, le Lord-maire, Daniel Laurent est resté injoignable. Nous nous sommes alors tourné vers l’ex Lord-maire et conseiller de cet arrondissement de la capitale, Oumar Kholeeghan.  Ce dernier confirmera alors que c’est à la suite d’une confusion que cela s’est produit. «Les employés ont reçu des ordres pour aller effectuer des travaux sur un kiosk à Camp Chapelon mais ils se sont confondus de kiosk. Au lieu de réaménager le bon, ils se sont concentrés sur celui qui allait être détruit. Ils ne savaient pas ! », dit-il.