Un enfant de 5 ans brutalisé par le père de son ami

Le petit Mohammad Ayman Zayyan Soobrah, âgé de 5 ans seulement, n’oubliera pas de sitôt son calvaire entre les mains d’un parent d’un autre élève, dans l’enceinte de la cour de l’école primaire qu’il fréquente à Plaine-Verte.

En effet, Ayman a été agressé par nul autre que le père de son camarade de classe le vendredi 14 février dernier. Ce jour-là, alors qu’il s’apprêtait à quitter l’école, le père de son camarade de classe a surgi devant lui. Il devait le tirer par la main et lui tordre le poignet. L’homme devait commencer à vociférer contre l’enfant terrifié : « Ki to manzer ? Malpropreter ? » Il va aussi essayer de lui tordre le cou. Providentiellement, le chauffeur du van scolaire qui récupère le petit Ayman à la sortie de l’école arrive et extirpe l’enfant des griffes de son agresseur. « Si pas ti ena chauffeur van, mo piti mort », nous dit le père, Ismael Soobrah, ulcéré par cet incident. Il remercie le Créateur d’avoir protégé son fils.

En rentrant à la maison, le petit a tout expliqué à ses parents. Ismael ne perd pas une seconde et se rend au poste de police de la localité. Muni d’un Form 58, il s’est rendu à l’hôpital Dr. Jeetoo avec le petit, où ce dernier a reçu des calmants pour ses douleurs au cou.

Ismael et sa femme Zainah disent ne pas comprendre la réaction d’un adulte, prétendument responsable, s’attaquant à un enfant sans défense. Depuis cet incident, Ismael nous confie qu’il a passé au moins trois nuits blanches aux côtés de son fils, angoissé. « Li dire moi Paa, dada la pe vine risse mo lamain », nous raconte le père. Le petit ne veut plus retourner à l’école. Finalement, il a pu remonter la pente et se remet lentement de ce traumatisme.

 

La maitresse d’école n’est au courant de rien

Le 17 février, Ismael Soobrah est appelé à se présenter au bureau de la Child Development Unit (CDU) en compagnie de son fils. Selon la procédure en place, la CDU aurait dû envoyer une notification au ministère de l’Éducation, qui le renverra au poste de police. Ainsi, l’enquête se poursuivra en ce qui concerne la maltraitance d’enfant. Or, « In arrive deux semaines, mo pas encore tend narien », se lamente le père. C’est toujours la même rengaine à la CDU. Plusieurs appels ont été addressés par Ismael Soobrah à cet organisme, mais tout semble rester au beau fixe.

Le père tient aussi la maîtresse d’école responsable de cet incident, surtout qu’elle n’a pris aucune action. « La maîtresse d’école dit ne pas être au courant de la situation », nous explique ce père de famille. Selon lui, la maîtresse d’école aurait même affirmé que rien ne s’est passé.