Au nom du Metro Express
- Il utiliserait une ‘letter of intent’ falsifiée de Larsen and Toubro pour effectuer des achats à crédit
La compagnie Royal Construction Engineering Ltd suscite plusieurs interrogations ces derniers temps. En effet, un des directeurs de cette compagnie utiliserait une ‘letter of award’ falsifiée de la compagnie Larsen and Toubro pour escroquer d’autres entreprises. Valeur du jour, plus de 50 personnes ont été dupées.
Sharone Samy
Parmi les victimes, il y a des agences de location de voitures, des grossistes alimentaires et des fournisseurs de matériaux pour le chantier du projet du Metro Express, C’est l’un des directeurs de la compagnie, un dénommé Gérard Georges David, qui utiliserait cette ‘letter of award’ falsifiée pour duper ces personnes.
Tout commence au mois de février 2018. Gérard Georges David, muni de ce document, va faire plusieurs achats dans des quincailleries dans la région de Beau-Bassin / Rose-Hill. Il fera également des achats chez des grossistes pour le repas des travailleurs étrangers sur le chantier du Metro Express. Au début, Gérard Georges David réglait tout rubis sur ongle, et puis il a commencé à acheter à crédit. Ce dernier promettait aux fournisseurs qu’il les paierait dès que le projet verrait le jour. Les matériaux sont livrés sur les chantiers à credit. La plupart de ces commerçants ont vu là une bonne aubaine car ce projet du gouvernement pourrait leur apporter plus de profits.
Hélas, Gerard Georges David va disparaître de la circulation. Il ne vient plus régler les factures et à chaque fois qu’on essaie de le joindre, il joue aux abonnés absents. Flairant une arnaque, certaines compagnies se sont tournées vers la police. Parmi ceux floués, une compagnie de location de voitures et un grossiste de produits alimentaires. Les deux gérants ne savent plus quoi faire. Une déposition a été consignée au poste de police de Rose-Hill.
« Missier David ti vinn get nu avec papier Larsen and Toubro, kot li dir li enn contracter officiel. Line prend bane produit en gros avec nu, apres line aret payé. Parey pou loto, line dir li pou louer pendant 5 ans ek li ti pou paye Rs 15 000 par mois. Mone reprend mo loto mais zamai line paye mwa, mone perdi tou mo capital ek investissement mone fer. Mo ti penser pas pou ena fraude parski ce projet gouvernma. Mone perdi Rs 475 000. Sa, ce juste ceki mone resi compter, ena enkor plis », nous raconte une victime de M.Gérard.
L’escroc averti
Trois autres quincailleries dans la région de Beau-Bassin ont fait aussi les frais de l’escroc et à chaque fois c’est le même discours : il promet de payer, car c’est un grand projet. Question que beaucoup se posent, comment a-t-il pu obtenir ce document alors qu’à ce jour, seulement trois entrepreneurs ont été retenus par Larsen and Toubro officiellement ? Tout porte à croire que Gerard Georges David aurait falsifié ce document et se ferait passer pour un entrepreneur officiel du projet. Une investigatrice privée, ainsi qu’un avocat, ont pris cette affaire en main. La police a déjà débuté son enquête, même si pour l’heure aucune arrestation n’a été faite.
Selon certaines informations, Gérard Georges David serait averti à chaque fois que la police essaie de le retracer. De plus, il n’agirait pas seul, car son fils serait lui aussi dans le coup. L’autre directeur de Royal Construction, Chendriah Sevin, nous a affirmé qu’il était au courant de la situation mais qu’il n’agissait plus comme directeur de la compagnie. Cependant, lorsque nous avons voulu le confronter à certaines évidences, ce dernier deviendra injoignable. Le numéro fixe de son domicile a même été désactivé, ce qui porte à croire que ce dernier en sait davantage. Nous avons en vain essayé de contacter Gérard Georges David, mais hélas il ne répond pas à nos appels.
Le Directeur de l’Aura Institute of Business and Hospitality remboursera ses étudiants
Après la parution de notre article dans notre édition de la semaine dernière sur plusieurs étudiants indiens qui se seraient fait flouer par l’Aura Institute of Business and Hospitality, Parvinder Singh, le directeur de l’établissement, a été sommé de rembourser ces étudiants indiens.
Ces derniers se seraient fait duper par le recruteur “Gupta”. Les étudiants avaient débarqué chez le directeur pour réclamer leur argent mais ce dernier aurait réagi de manière brutale, en insultant les étudiants. Le CCID s’est chargé de cette affaire et désormais, le directeur de l’establishment se retrouve dans une impasse. Au début de la semaine, après des négociations, Parvindher Singh a dit qu’il rembourserait les étudiants 50 % de leur argent. Ce que ces derniers ont refusé catégoriquement.
Les étudiants refusent donc de partir tant que Parvinder Sign ne les auront pas remboursés en intégralité. Connaissant son passé et ses antécédents, les étudiants ont peur qu’une fois, rentrés chez eux, le directeur de l’établissement ne les remette pas les 50 % restants. Raj Maheshwar, l’ex Center Manager et Programme Officer, attire l’attention des autorités sur cette affaire. Car ces ‘universités marrons’ s’installent avec une facilité déconcertante et cela sans aucun suivi. Il espère que toute cette affaire sera résolue et que les étudiants puissent rentrer chez eux sans aucun problème.
