Un conseiller déchu de Trump prêt à témoigner à son procès en destitution

Un témoin potentiellement embarrassant: l’ancien conseiller de Donald Trump à la Sécurité nationale, John Bolton, s’est dit lundi prêt à être interrogé lors du procès en destitution du président américain, à condition d’être formellement convoqué par le Sénat.

Cette annonce renforce la pression sur les élus républicains de la chambre haute du Congrès, dont le chef Mitch McConnell refuse d’accéder aux demandes de l’opposition démocrate désireuse d’entendre quatre hauts conseillers de Donald Trump.

Le bras de fer entre les deux camps paralyse la procédure depuis la mise en accusation historique, le 18 décembre par la majorité démocrate de la Chambre des représentants, du milliardaire républicain pour “abus de pouvoir” et “entrave à la bonne marche du Congrès”.

Tant qu’elle n’a pas obtenu gain de cause, la chef démocrate à la Chambre, Nancy Pelosi, refuse de transmettre l’acte d’accusation au Sénat, une démarche nécessaire pour ouvrir le procès du président, le troisième seulement dans toute l’histoire des Etats-Unis.

Or Mitch McConnell ne fait pas mystère de son intention d’obtenir au plus vite l’acquittement de Donald Trump au Sénat, contrôlé par les républicains. “La mascarade de l’impeachment (…) doit finir vite”, a également tweeté lundi le tempétueux président.

Conscients que leurs chances d’obtenir sa destitution sont quasi nulles, les démocrates espèrent toutefois convaincre les Américains qu’il a bien abusé de son pouvoir en demandant à l’Ukraine d’enquêter sur Joe Biden, son rival potentiel à la présidentielle de novembre.