Tuberculose dans le port : Le syndicat des travailleurs déplore l’attitude de la direction de la MPA

 

Nous avions fait état dans notre édition du 7 février que la tuberculose circulait dans le port, notamment parmi les employés de la Mauritius Ports Authority. Le syndicaliste Jean-Yves Chavrimootoo tire une fois de plus la sonnette d’alarme sur la légèreté avec laquelle la direction de la MPA et les autorités concernées traitent ce problème.

Malgré l’exercice de  ‘contact tracing’ qui a été fait dans le port concernant une centaine d’employés, une certaine crainte persiste. Selon le négociateur de la Mauritius Ports Authority Maritime And Other Staff Union (MPAMAOSU), Jean-Yves Chavrimootoo, ce n’est qu’après leur insistance auprès du ministère de la Santé que ces 100 employés du port ont finalement été testés pour la tuberculose. Depuis, les résultats sont attendus.

Malgré tout, le syndicaliste n’est pas d’accord avec la façon de faire de la MPA, ni de leur attitude car cet organisme n’a jamais pris au sérieux leurs dires. « La MPA traite cela avec beaucoup de légèreté », déplore Jean Yves Chavrimootoo.

Après que l’affaire a été soulevée au sein du ‘Health & Safety Committee’ de la MPA le 21 janvier dernier, il avait été indiqué que le nécessaire allait être fait mais ce n’est qu’un mois plus tard que les officiers du ministère de la Santé sont venus donner des séances d’explications.

« Depuis la mi-janvier, on avait attiré l’attention de la MPA. Or, ce n’est que maintenant qu’ils font le nécessaire pour tester les 100 employés que nous leur avons indiqués », fustige le négociateur. Le syndicaliste déplore aussi que les rôles du directeur des ressources humaines, du ‘Health and Safety Officer’ et du ‘Medical Officer’ ont été non-existants.

Il insiste que le management de la Mauritius Ports Authority (MPA) n’a rien fait depuis le début. Jean-Yves Chavrimootoo souligne que si jamais un seul de ces 100 employés devaient se révéler positif pour la tuberculose, ce sera, selon lui, entièrement la faute du management, qui a agi de manière « irresponsable ».

Selon le syndicaliste, la plupart des travailleurs de la MPA ont été en contact presque tous les jours. Comment dans ces conditions se montrer satisfait que l’exercice de ‘contact tracing’ se fasse sur 100 employés, alors qu’avec le retard pris, la tuberculose a pu se répandre au-delà de ces derniers, se demande-t-il.