Trafic d’influence ? : Séjour et dîner gratuit à l’hôtel Maritim pour Etienne Sinatambou

 

 Un séjour de deux nuits dans un hôtel cinq étoiles se trouvant sur le littoral nord du pays. Une escapade complètement gratuite dont a bénéficié un ministre du gouvernement, en l’occurrence Etienne Sinatambou, en septembre de l’année dernière. Il a, de nouveau, joui de l’hospitalité de la direction de cet hôtel étoilé le 30 juin de cette année pour un dîner en compagnie de quelques invités. Des faveurs qui s’apparentent à un délit de trafic d’influence…

Les faits remontent à un an de cela. Du 11 au 13 septembre 2018, Etienne Sinatambou a pu, pendant deux nuits, se la couler douce à l’hôtel Maritim à Balaclava. Vacances parlementaires aidant, le ministre de l’Environnement a sans doute voulu s’offrir une pause relaxante, histoire de se ressourcer. Ce qui interpelle cependant, c’est que ce séjour a été pris en charge par la direction de l’hôtel sans que le ministre n’ait à dépenser le moindre sou. En effet, une copie de la réservation que nous avons en notre possession et que nous publions dans l’intérêt de nos lecteurs, est révélatrice.

Sur la « complimentary accommodation request », le nom du ministre, soit Sinatambou, Marie Joseph Noel Etienne, y apparaît à côté du « Name of Tour Operator ». Elle fait aussi état d’un séjour « all inclusive », précisant, sous le « billing instructions », que « amount to be absorbed by hotel » alors que la « purpose of visit » est catégorisée comme étant « TO/ TA Sponsorship ». La réservation a été préparée par une « Senior Reservations Manager » le 12 septembre et approuvée par le General Manager, Peter Edler, le même jour.

Etienne Sinatambou a joui, de nouveau, de l’hospitalité de cet établissement hôtelier le 30 juin dernier. Il y a dîné gratuitement en compagnie de ses invités. Ce qui donne l’impression que le ministre est un habitué des lieux.

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Trafic d’influence ?

Cette affaire (étoilée) risque d’embarrasser le gouvernement qui traîne déjà de nombreuses casseroles. D’autant que ces faveurs faites à un ministre du gouvernement s’apparenteraient davantage à un trafic d’influence. L’ICAC va-t-elle ouvrir une enquête ?