Trafic de drogue : Axe Madagascar-Maurice : Les autorités mauriciennes à la traque de Rs 4 milliards de drogues

C’est une semaine riche en développements sur la collaboration entre Maurice et Madagascar d’une part et Maurice et La Réunion d’autre part sur le combat contre la drogue. Des informations fournies par Maurice a permis la saisie de 46 kilos d’héroïne à Tamatave. Cet échange d’informations a permis aux autorités mauriciennes de recueillir une importante information en retour. De l’héroïne valant Rs 4 milliards de roupies a atterri à Maurice par la voie maritime depuis les 12 derniers mois.

C’est une information sensible que les services de douane malgaches ont refilée aux autorités mauriciennes jeudi après-midi. Environ 260 kilos d’héroïne ont atterri sur le territoire mauricien en un an. Mais cette cargaison de drogue, selon les Malgaches, a atterri sur le sol mauricien à plusieurs reprises, pas en une seule occasion. C’est par voie maritime que les stupéfiants ont quitté Madagascar, avec un transbordement au large de La Réunion.

Ce rapport envoyé à Maurice fait état de la façon dont ces transbordements sont faits en haute mer, pour ne pas éveiller les soupçons des autorités, et pour ne pas se faire rattraper par les gardes-côtes. D’habitude, ce sont des bateaux de pêche qui transportent les colis de drogue, avec des pêcheurs à bord. Au port de Tamatave, les autorités malgaches confirment que les bateaux de pêche quittent le port en respectant les lois maritimes. Ces mêmes bateaux retournent ensuite au port, entre trois et quatre semaines plus tard, avec leur cargaison de poisson. Ce qui est difficile pour les autorités d’identifier les transporteurs de drogue.

110 kilos au large du Coin-de-Mire

Les autorités mauriciennes soupçonnent que les 110 kilos d’héroïne, retrouvés sur un hors-bord au large de l’îlot du Coin-de-Mire, le 30 octobre 2018, sont inclus dans le chiffre fourni par les autorités malgaches. Mais le rapport malgache fait état de la drogue qui a pu entrer sans être interceptée par la brigade anti-drogue mauricienne. Ce qui inquiète de plus en plus les autorités mauriciennes, qui soupçonnent que cette drogue est actuellement écoulée sur le marché.

Depuis le mois de janvier, plusieurs régions de ravitaillement en drogue fonctionnent à plein régime, ont constaté les autorités. Cela malgré les grosses saisies effectuées par l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU). Des mules sont interceptés à l’aéroport, chaque deux semaines par la Customs and Anti Narcotics Section (CANS) de la douane.