The Residence récuse toute violation des lois en vigueur au pays, le ministère le poursuit pour non-respect de l’ERA

Dans un communiqué émis cet après-midi, la direction de l’hôtel The Residence nie avoir enfreint les lois en vigueur au pays. Celle-ci persiste à dire que “le port du ‘thika’ est contraire aux règles d’hygiène”. Et d’ajouter que “l’établissement récuse tout commentaire pouvant faire accroire qu’il s’adonnerait à des pratiques discriminatoires”.

Or, le ministère du Travail ne semble pas partager l’avis de la direction de cet hôtel. Le ministère a déjà entamé des actions légales afin de poursuivre The Residence pour non-respect de l’article 4 de l’Employment Rights Act.

COMMUNIQUÉ DU MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS INDUSTRIELLES, DE L’EMPLOI ET DE LA FORMATION

Affaire l’hôtel The Residence

Le ministère du Travail, des Relations industrielles, de l’Emploi et de la Formation tient à préciser les actions prises dans le litige opposant certains employés de l’hôtel The Résidence à leur direction. La direction de l’hôtel  a demandé à ses employés de ne plus porter le « Tika ». Le ministère avait été sollicité par des employées de The Residence qui contestaient  ce règlement imposé par la direction. Le ministère avait réuni tous les partis concernés dans cette affaire et avait sollicité l’avis du parquet sur la question.

La position du parquet avait été communiquée à la direction de The Residence, par le ministre du Travail, mais cette dernière n’a pas voulu obtempérer.

Face à ce refus, le ministère a entamé des procédures légales pour poursuivre l’employeur au criminel  pour non respect de l’article  4 de l’Employment Rights Act qui protège un employé contre toute forme de discrimination au travail.  L’affaire  a aussi été référée au  Commissaire de Police et à la Commission Nationale des Droits Humains.

Ce vendredi 13 avril 2018

 

Communiqué : The Résidence Mauritius Hotel

13.04.18

Suite à la publication d’articles faisant état de pratiques contraires aux lois du pays, la direction de l’hôtel rappelle que l’établissement a toujours respecté la législation en vigueur dans le pays. Dès le processus d’induction (insertion professionnelle), toutes les équipes sont informées du code vestimentaire, notamment que l’uniforme dit « classique » est autorisé.  La question des signes religieux visibles est abordée, en conseillant la discrétion aux employés. Par exemple, le sindoor, le mangalsutra (alliance), ou le thali sont autorisés, mais pas le port du thika, cela dans le but de ne pas créer de discrimination entre les départements (indirect discrimination) puisque dans certains départements, tels qu’en cuisine ou au restaurant, le port du thika est contraire aux règles d’hygiène.

Depuis juin, l’établissement a entamé l’exercice habituel d’explication du code vestimentaire dans le but de s’assurer que toutes les règles soient comprises par l’ensemble des équipes. A chaque manquement au code vestimentaire, l’employé est alerté, suite à quoi il dispose d’un délai minimum de 24 heures pour se conformer aux règlements. Un avertissement n’est servi qu’en cas de récidive de la part de l’employé.

L’établissement récuse tout commentaire pouvant faire accroire qu’il s’adonnerait à des pratiques discriminatoires. La direction se réserve le droit d’entamer des actions légales contre toute personne ou entité dont les propos pourraient porter préjudice à son image.