Région

L’équipe de Sunday Times s’est intéressée à la Résidence Terre de sel, qui n’est autre que Tamarin, le petit village de la côte ouest de Rivière-Noire, entouré de collines. Pour ceux qui connaissent peu ou pas cet endroit, Tamarin est très connu pour ses salines et ses activités marines et aquatiques. Aujourd’hui, il a grandement évolué. Tamarin, malgré sa discrétion, est aussi très fréquenté par les touristes. En effet,c’est un endroit qui mérite d’être visité. Bonne découverte à travers notre reportage dédié aux routards !

 

Les salines : Un patrimoine mauricien incontournable

  • La vraie richesse et tradition de cette région c’est les salines. Situées, au pied de la montagne Tourelle de Tamarin, les salines datent de deux siècles. Auparavant à l’aube, on pouvait observer les ouvrières qui se mettaient à l’œuvre. Munies de gants et de larges chapeaux et de bottes, elles formaient de petites pyramides de sel à la main avant de remplir leurs paniers pour ensuite se diriger vers l’entrepôt. Une technique ancienne et originale qui a servi à fournir toute l’île de sel. Or, aujourd’hui cet espace historique et patrimoine a été délaissé.  Comme vous pouvez le constater dans la photo, les bassins demeurent désormais désespérément vides. Il ne reste plus que quelques petits monceaux de sel abandonnés.

Le pont de Tamarin a été ouvert en 1934 et a été récemment reconstruit.

Le four à chaux : en mémoire de l’ère coloniale française

 

Nous n’avons certainement pas loupé ce monument en bord de rue et non loin du premier espace des salines. Il s’agit d’un four à chaux que Tamarin a eu la chance d’en hériter aussi. Datant de l’époque de la venue de Mahé de la Bourdonnais en 1715, le fondateur de L’Isle de France, aujourd’hui île Maurice, ce four était utilisé pour brûler les coraux morts pour l’obtention de la chaux. Ces derniers étaient utilisés par les maçons. Le four est ouvert au sommet pour laisser la chaleur s’échapper. Notons que la chaleur atteignait jusqu’à 1000o C. Une raison pour laquelle les fours à chaux se situent sur les littoraux de l’île, c’est pour éteindre le feu à l’aide de l’eau de la mer.

Avec la découverte du ciment au XIXe siècle les fours à chaux cessèrent d’être utilisés dans la maçonnerie et l’industrie sucrière en prendra possession pour filtrer le jus de canne pour obtenir un sucre plus raffiné.
La baie de Tamarin, idyllique !

 

Cette plage mythique de l’île est exceptionnellement appréciée grâce à l’embouchure de la rivière qui sépare la baie en deux. Cette baie joliment dessinée attire plus d’un.  En sus, le décor est hallucinant avec la vue de la montagne Tourelle du Tamarin et celle de Rempart, les vagues à la fois accueillantes et menaçantes. Lors de notre visite, les touristes étaient nombreux pour en profiter.

Le meilleur endroit pour pêcher gros !

La pêche reste l’activité la plus connue de l’océan Indien, voire à l’ile Maurice et Tamarin regroupe de nombreux pécheurs ainsi que des réparateurs de bateaux. Sur la plage tôt le matin, on y rencontre un groupe qui raccommode les filets pour ensuite les jeter à l’eau.  Kayne Luximon est un pêcheur depuis 30 ans. Pour lui, ce métier est toute sa vie, mais il considère qu’aujourd’hui les autorités ne font pas assez pour promouvoir cette activité, pour passer outre des changements climatiques. « Depi tipti bocou peser vine la pesse ici et nou fier de céki sa la mer là rapporte nou », dit-il.

Une région paisible !

Rajesh  Coushna, président du village Tamarin et Noel Chetty, conseiller du district de Rivière Noire, se disent être fiers de leur village, ‘paisible, riche d’histoire et à vocation familiale’. Ils ajoutent que des améliorations infrastructurelles seront apportées à Tamarin, pour le bien-être des habitants. Pendant les vacances scolaires, des animations et des activités sont au rendez-vous.

Surf, dauphins… la plage des rêves !

 

Cyril Thevenau, le premier surfeur mauricien

A côté de la plage on y retrouve une école de surf. Cette plage est considérée comme un spot de surf de renom, qu’on appelle la Cap Dal. D’ailleurs vous avez l’occasion de faire cette expérience grâce à l’école de surf qui se trouve au cœur de l’hôtel Tamarin. Une école fondée en 1964 qui fait partie de la Fédération Sportive Française de Surf. Le stand-up paddle, la plongée, le kayak et la boutique de surf sont aussi au rendez-vous. L’école a comme directeur Cyril Michel et comme prof agréé, Cyril Thevenau. Ce dernier est le tout premier surfeur mauricien. Il est aussi diplômé d’Etat Français. Or, les grosses vagues de la baie de Tamarin sont les premières à avoir été explorées par les surfeurs étrangers dans les années 60.

Stand-up paddle

Nous assistons à une scène pas comme les autres. Le stand-up paddle est aussi une activité qu’offre cette école. Comme on peut le voir, les touristes s’amusent entre famille ou entre amis lorsque la mer est moins houleuse. Une balade tout au long de la baie ou sur la rivière.

La plongée

Quant à la plongée, nous avons fait la rencontre d’une personne qui n’a pas froid aux yeux. Il s’agit d’une jeune fille qui s’adonne à cette activité, Deepa Sukhoo. D’ailleurs, elle est la seule fille du groupe de plongée. Elle nous a fait une petite démonstration dans la piscine de l’hôtel du Tamarin. Or, elle dit vouloir apprendre plus de son moniteur, Olivier Dada.

Hop au dauphin !

La baie de Tamarin offre non seulement un cadre attractif à la vue, elle est également très fréquentée par les dauphins tôt le matin. D’ailleurs de nombreuses personnes s’y déplacent pour la nage avec les dauphins.  Dès 5 h ou 6 h du matin, les dauphins sont attirés par les nageurs pour faire les touristes profiter du spectacle. Or, cette activité est découragée par les autorités car elle nuirait à la tranquillité des dauphins. 

Tamarin a aussi fait l’objet d’un film en 1972. Il s’agit du film des frères Roger et Larry Yates « The forgotten Island Of   Santosha », dans lequel le seul surfeur mauricien, Cyril Thevenau ,avait fait une apparition pendant quelques secondes, sur sa planche de surf se faisant porter par  les grosses vagues de la Cap Dal.

Les éternelles fuites de la CWA

À Avenue Rose, le décor est trompeur, derrière cette facette de petites maisons à l’ancienne ornée de fleurs naturelles,  on y décèle un petit souci. Une fuite d’eau d’un tuyau de la Central Water Authority (CWA) existe depuis trop longtemps. Malgré plusieurs plaintes auprès des autorités concernées, la situation demeure intacte. Un graffiti en guise d’avertissement a été peint sur un mur pour empêcher que les enfants ne trébuchent lors des accumulations d’eau.