Son fils injustement accusé de viol 8 ans de cela… : À 64 ans, Balraz Boodooa prend un nouveau départ

 

C’est un homme meurtri après plusieurs années d’un calvaire mais qui prend aujourd’hui un nouveau départ et qui veut laver son honneur et celui de son fils. En effet, plusieurs allégations avaient été faites en 2013 contre Balraz Boodooa, le directeur d’une école pour enfants inadaptés, après que son fils mineur avait été accusé du viol d’une élève handicapée. L’école avait fermé ses portes, et un long calvaire avait débuté pour les Boodooa. Le fils a toutefois été acquitté début février par la Cour intermédiaire, dans un jugement qui semble donner raison aux Boodooa, qui avaient toujours dénoncé un complot ourdi dans le but de leur nuire. Balraz Boodooa prend aujourd’hui un nouveau départ en ouvrant une autre école pour les enfants inadaptés.

Balraz Boodooa, aujourd’hui âgé de 64 ans, était le directeur de Deo Rajah Dookhun Institute, une école pour des enfants inadaptés située à Dagotière. Il est aussi le président d’APERDI (Association pour l’éducation et la réhabilitation des personnes avec déficience Intellectuelle). En septembre 2013, une élève de l’école, alors âgée de 17 ans, et avec une grossesse de 4 mois, devait accuser le fils de Balraz Boodooa, lui-même un mineur à l’époque, de l’avoir violée dans les toilettes de l’école. Cette affaire avait été répercutée par la presse, dont Sunday Times.  Plusieurs allégations avaient aussi été faites contre le directeur de l’école, Balraz Boodooa, à l’effet qu’il voulait forcer la fille à se faire avorter, tout en soudoyant sa mère.

Balraz Boodooa avait crié au complot en soutenant que les violeurs de la fille ne seraient autre que ses proches. Le fils avait été arrêté par la police et avait été placé en détention policière pendant huit jours avant d’être relâché sous caution. L’école avait provisoirement fermé ses portes entretemps, et les élèves transférés dans une classe spéciale à l’école primaire de Moka.

Or, ce 4 février 2021, le calvaire de Cheerunjeevy  Boodooa, le fils de Balraz Boodooa, a finalement pris fin, après près de huit ans. La magistrate Chui-Gunness a décidé de l’acquitter en vue des nombreuses incohérences qui ont emmaillé le témoignage de la plaignante en cour. Selon la magistrate dans son jugement, « Several contradictions and inconsistencies arose in the course of her deposition in Court. […] Finally in cross-examination, the declarant confirmed that she had had her child before this incident and that her relatives had told her that the accused was the father.”

« Aujourd’hui, tout ce que je demande, c’est de laver mon honneur et celle de mon fils pour que je puisse prendre un nouveau départ en ouvrant une autre école », nous dit-il. En effet, cet homme qui a fait du travail social toute sa vie, entame déjà des démarches pour rouvrir une école pour des enfants en situation de handicap et où plusieurs activités leur seront offertes, dont les arts et la culture, le yoga, la musique, le théâtre et divers jeux. La CSR aurait déjà considéré favorablement la demande d’APERDI pour des fonds en ce sens.