Un semi-professionnel en saut d’obstacles équestre, Mauricien de surcroît, ce n’est pas tous les jours qu’on en rencontre. C’est aux Écuries du Domaine Les Pailles que Sunday Times a rencontré Shah Rukh Bundhun Puddoo, passionné d’équitation. Bien qu’étant semi-professionnel en France, notre compatriote ne pourra pas participer à une grande compétition internationale qui aura lieu à Maurice en 2018.

Détenteur d’une licence en économie et gestion de l’Université de Bordeaux, Shah Rukh Bundhun Puddoo (23 ans) vit pour sa passion, l’équitation, ou plus précisément le saut d’obstacles équestre. Les différents types d’obstacles, tels que le vertical, la croix, la haie, la rivière, le spa, l’oxer, voire les obstacles combinés : le double, le triple et on en passe, Shah Rukh les connaît les yeux fermés. Car ce sport équestre, il le pratique depuis sa tendre enfance. Il a fait ses débuts aux Écuries du Domaine Les Pailles.

« Shah Rukh était haut comme trois pommes quand ses parents l’avaient inscrit pour des cours d’équitation. Il s’entraînait avec Stéphanie Bax et moi-même, ici aux Écuries du Domaine », explique Aslam Mactoom, moniteur d’équitation, à Sunday Times. Pour rappel, Shah Rukh est le fils de Me Nargis Bundhun. C’est grâce à ses parents qu’il a découvert l’équitation aux Écuries du Domaine. Ce sont aussi ces derniers qui vont donner goût à leur fils à pratiquer l’équitation.

Petit à petit, l’oiseau fait son nid, comme on dit. Shah Rukh ne monte plus de poney. Il a grandi. Avec les Écuries du Domaine, qui a quelque peu perdu de son lustre au fil des années, Shah Rukh se voit contraint de se tourner vers le Club Hippique, où il s’entraîne sous la férule de Lionel Favier. Il a Hinterland comme cheval, un crack, selon les amateurs des courses de chevaux.

« Je dois reconnaître que les séances d’entraînement avec Aslam Mactoom et Lionel Favier étaient vraiment durs. Mais cela m’a beaucoup aidé pour arriver là où je suis. Je sautais des obstacles entre 80 cm à un mètre. Maintenant, je saute des obstacles de 1 m 20, qui est le minimum en France », explique Shah Rukh. « Mes parents m’avaient emmené aux Jeux olympiques de Pékin en 2008, où j’ai assisté à la compétition d’équitation. J’avais 13 ans à cette époque. Je m’étais dit que c’est le sport que je voudrais pratiquer. » 

Comme ses parents voulaient avant tout qu’il poursuive ses études, notre cavalier me le cap sur l’Hexagone. En France, toutefois, Shah Rukh délaisse l’équitation. Mais une fois encore, ce sont ses parents qui vont causer le déclic en l’emmenant assister à une compétition internationale.

À Bordeaux, Shah Rukh va reprendre l’entraînement et participe éventuellement au Concours international de Blaye avec Astuce, une jument que ses parents avaient acquis pour lui. Notre compatriote s’en sort avec des résultats honorables. Shah Rukh est aujourd’hui dans la catégorie des semi-professionnels.

« Tout comme je voudrais sauter des obstacles de 1 m 30, je voudrais représenter Maurice aux Jeux olympiques. Je vais attendre celles de Paris en 2024. Car les Jeux de Tokyo en 2020 seraient un peu trop tôt pour moi et il me faudrait un cheval qui ait toutes les qualités pour pouvoir participer à un tel événement. »

Ce fils du sol exclu d’une compétition internationale à Maurice

Bien que Shah Rukh soit dans la catégorie des semi-professionnels, il ne pourra malheureusement pas participer à une compétition internationale d’envergure qui sera organisée à Maurice en 2018. De source bien informée, nous avons appris que les organisateurs – et non pas la Fédération mauricienne de sports équestres – excluent la participation de tout cavalier ne résidant pas à Maurice.

« Les organisateurs ont choisi deux cavaliers qui ont terminé en haut du classement pour la saison 2016/2017. Comme je ne figurais pas dans ce classement, j’ai été exclu de cette compétition », nous explique Shah Rukh.

Shah Rukh aurait bien aimé représenter le quadricolore mauricien lors de cette compétition. Mais bon… nul n’est prophète en son pays.

Nom et métier de mon père : Sashi Puddoo, cadre dans le privé.

Nom et métier de ma mère : Me Nargis Bundhun, avocate.

Meilleur conseil du père : Si tu veux faire quelque chose, peu importe le métier choisi, il faut être le meilleur.

Meilleur conseil de ma mère : Ne baisse jamais les bras devant les obstacles.

Sport pratiqué : L’équitation

Plat préféré : Je suis un gourmand. Allons dire un bon poulet rôti avec des frites.