Sauvagement agressé pour des propos communaux, Fardeen Okeeb dans un état critique : Le CCID d’Heman Jangi agira-t-il contre l’escadron qui a pris la loi entre ses mains ? 

Sheik Monawar Ali Fardeen Okeeb, un habitant de Petit-Raffray de 38 ans, recouvert de bleus, a été admis à l’hôpital SSRN depuis le jeudi 7 janvier et son état de santé est jugé assez sérieux, cela après avoir été tabassé par une bande organisée qui sévit depuis quelques temps et qui est considéré comme étant proche du pouvoir, dans la soirée du jeudi 7 janvier. Dans une vidéo sur son compte Facebook plus tôt, Fardeen Okeeb, apparemment sous l’influence de l’alcool, avait tenu des propos de nature insultante et communaliste contre un groupe ethnique.

Durant la soirée, ce dernier devait être pris à partie par une bande organisée, connue pour ses frasques et qui fait souvent parler d’elle. L’agression de Sheik Okeeb, alors qu’il a été mis à nu, a été filmée par ses agresseurs. On peut voir dans la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux que la victime implorait le pardon à un groupe de personnes (non visibles) qui l’insultaient.

Admis à l’hôpital SSRN, mais étant sous l’influence de l’alcool, sa version n’a pas encore été consignée par la police. Selon une source au Police Press Office, Fardeen Okeeb verrait bientôt une charge provisoire logée contre lui, possiblement pour « Breach of ICT Act » ou pour incitation à la haine raciale. Mais cette source n’a pu nous dire si les agresseurs de Fardeen Okeeb seront également inquiétés pour avoir pris la loi entre leurs mains.

 

Les propos de Fardeen Okeeb sont condamnables et inacceptables, mais cela ne donne nullement le droit à quiconque d’agir comme justicier au point de mettre sa vie en danger. Des sanctions seront-elles prises contre les agresseurs de Fardeen Okeeb, connus de tous pour leurs frasques ?

Il convient de rappeler que le 30 décembre dernier, le ‘Deputy Commissioner of Police’ (DCP) Heman Jangi, responsable du Central Criminal Investigation Department (CCID), avait précisé que « si un escadron de la mort existe, il sera mis hors d’état de nuire en 24 heures ». C’étaient là les propos utilisés par le DCP pour rassurer la population. Mais qu’en est-il des agresseurs de Sheik Monawar Ali Fardeen Okeeb qui n’agissent pas moins qu’un escadron ?

Est-ce que ces derniers vont être arrêtés par la police ou ont-ils le droit d’agir en toute impunité en raison de leur proximité avec le pouvoir ? La question se pose…