Salle de classe louée comme chambre à des collegiens à A.R.Abdool GS: Une fabulation !

Un article paru à la une d’un quotidien, cette semaine, alléguant qu’une salle de classe a été transformée en pensionnat par le gardien pour être louée aux jeunes collégiens, a jeté la consternation parmi les parents dont les enfants fréquentent cette école du gouvernement, mais aussi parmi les habitants de ce faubourg de la capitale qui voient que cette fausse information vise à ternir l’image de leur quartier et salir la réputation de cette institution primaire au sein de laquelle règne une entente entre la direction, l’association parents-enseignants et les forces vives de l’endroit pour l’encadrement et la sécurité de ces quelque 432 élèves. Nous sommes allés sur place pour mener notre enquête sur cette grave allégation qui n’a pas laissé insensible les travailleurs sociaux et les hommes religieux également.

Cette information, à l’ère de la technologie informatique, a fait le tour du monde et a dû choquer par sa gravité : une salle aménagée en chambre de pensionnat et louée après les heures de classe par le gardien. S’il est vrai que cette pièce abandonnée à l’étage contenait des effets personnels de cet employé d’une société privée de gardiennage, il est complètement faux de dire qu’il l’utilisait pour violer ses conditions de travail et les ordres de son employeur quant aux règlements à respecter pour rendre utile sa fonction, soutient un voisin qui habite en face de cette école du gouvernement. « Ma maison, comme vous pouvez le constater, se trouve de l’autre côté de la rue et si des activités louches se déroulaient après les heures de classe, les membres de ma famille et moi aurions tout remarqué. Impossible que des choses étranges se passent sans que nous le sachions, étant à moins d’une dizaine de mètres de la seule entrée qui donne accès à la cour et aux bâtiments qui sont en cours de rénovation. »

Si du côté du ministère de l’Éducation ou de celui du maître d’école, le mot d’ordre est de ne pas commenter cette affaire, une source au sein du poste de police de la région fait ressortir qu’il n’y a rien de sérieux qui mérite enquête hormis une entrée du gardien pour les faussetés véhiculées à son encontre. « C’est un problème interne qui concerne l’école et le ministère a déjà fait le nécessaire pour qu’aucune classe, inutilisée, en réparation ou en rénovation, ne serve d’entrepôt ou de lieu de repos pour la sentinelle. » Un membre du comité exécutif de la PTA nous explique que la décision a été prise par les parents et les enseignants pour minimiser cette publicité gratuite d’autant que l’employeur du veilleur a déjà procédé à son remplacement, des consignes claires ayant été données au nouveau gardien pour ne pas transiger sur les principes d’accès et de sécurité.

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 Insinuations malveillantes

Pour les hommes religieux et travailleurs sociaux que nous avons rencontrés, mercredi et jeudi, « ces insinuations sont malveillantes car qui dit pensionnat ou chambre à louer veut dire ce que cela veut dire et c’est impensable que cela puisse se dérouler entre les quatre murs où sont surtout inculquées nombre de valeurs. Connaissant le gardien qui est un habitant de l’endroit et qui a veillé sur cette école durant ces sept dernières années, nous l’avons interrogé dès la parution de cet article qui le vise directement. Il a catégoriquement nié ces accusations. Nous le croyons, étant lui-même un habitant de l’endroit serviable et qui n’a jamais manqué du respect à qui que ce soit. Cette école est située dans un milieu résidentiel très fréquenté et est  entourée de maisons et de commerces. Jamais on ne nous a signalé quelque chose de louche ou qu’il y avait des collégiens qui s’y rendaient pour passer du bon temps dans une salle de classe moyennant paiement. »

Alertée par une mère de famille au sujet d’un homme d’un certain âge qui offrait des gâteaux à sa fille pendant la récréation, la police a pris l’affaire en main et s’est rendu compte que le bon samaritain n’avait aucune mauvaise intention ou était un pédophile. « Il est lui-même un parent, son enfant fréquentant aussi cette école. Il s’est expliqué et la dame a présenté ses excuses pour avoir mal interprété ce petit geste paternel de générosité. »  Les événements de ces derniers jours obligent, le responsable de ce poste de police et d’autres collègues policiers s’adresseront, mercredi prochain, aux élèves du CPE de cette école du gouvernement sur les mesures de sécurité à prendre à la maison, en route et une fois dans l’enceinte de cet établissement primaire. Une initiative fort louable afin de ramener une plus de confiance et de sérénité parmi les enfants, les parents et les instituteurs.

Le gardien Emamee: « Ces accusations sont fausses »

Évincé de toute activité de gardiennage, le veilleur de cette école du gouvernement repousse fermement le blâme à l’effet qu’il tient un pensionnat à l’intérieur de son lieu de travail. « Ces accusations sont fausses. Je travaille sept jours sur sept et je touche Rs 5 900 par mois. Je commence à 15h30 et je termine à 8h le lendemain matin. Les samedis, dimanches et jours fériés, je suis de garde 24h sur 24. J’ai quand même besoin d’un lieu pour me reposer. Tout le monde me connaît ici et j’ai beaucoup d’amis et de proches qui vivent aux alentours. ‘Ou croire ki mo pou alle fer kitsoz ki pa bizin ici ? Kan mone gagne démission ek propriétaire kot mo resté, mo ti gagne permission pou garde mo bane zafer dan ène vié store dan lekol. Mais éna zelev ine kumans casse kitsoz, lerla mone mette sa à l’étaz dan ène classe ki abandonné et ki pa servi akoz so crépissaz pé grainer. C’est ène gros mensonge pou dir ki mone fer sa vine ène la chambre et mo pé loué sa ek collégiens ! » Pour ce père d’une fille de 16 ans, il s’est toujours dévoué pour donner satisfaction à la PTA et à son employeur. Il compte sept ans de service au sein de cette institution scolaire dont la rénovation en cours se fera par différentes phases afin de ne pas bousculer les horaires d’enseignement.