L’enquête relancée après la saisie de 500 grammes de cette drogue à Flic-en-Flac
Alors que l’enquête était au point mort depuis cette importante saisie, de gros développements sont intervenus jeudi après-midi, après une descente de l’ADSU (Western Division) à Flic-en-Flac dans un bungalow. 500 grammes de cocaïne, d’une valeur de Rs 10 millions de roupies, ont été retrouvés. Les deux affaires sont-elles liées ?
C’est dans un bungalow se trouvant à Flic-en-Flac que les officiers de l’ADSU ont saisi la drogue, dissimulé dans des sachets de riz. Cela fait plus d’une semaine que les officiers de cette unité, sous la supervision du chef-inspecteur Ashick Jagai, avaient dans leur collimateur des Mauriciens vivant à l’étranger.
Ces derniers avaient loué un bungalow depuis plusieurs mois dans cette localité et leurs activités étaient considérées comme « louches » par le voisinage. Jeudi après-midi, les enquêteurs ont effectué une descente sur place, avec des chiens renifleurs. Les soupçons des policiers sont confirmés. 500 grammes de cocaïne était bel et bien caché dans le bungalow.
Mais pour l’heure, aucun suspect n’a été arrêté. Seulement deux vigiles ont été interpellés, et ont été par la suite autorisés à repartir après un long interrogatoire au bureau de la brigade antidrogue de Rose-Hill. Ils ont expliqué aux enquêteurs qu’ils avaient pour tâche d’assurer la surveillance dans cet endroit, et ne savait rien de ce que l’intérieur de l’immeuble contenait. C’est d’ailleurs en leur présence que le bungalow en question a été fouillé. Les Mauriciens qui avaient loué ce bungalow se trouvent actuellement à l’étranger. L’ADSU a donné des consignes strictes aux officiers du Passport and Immigration Office (PIO) de procéder à leur arrestation dès leur arrivée à Maurice.
Une nouvelle tournure concernant la saisie de 95 kilos de cocaïne à Pailles
Depuis, c’est une nouvelle tournure pour l’enquête sur la saisie de 95 kilos de cocaïne dans une tractopelle qui se trouvait dans l’enceinte de la compagnie Scomat à Pailles. Ces deux affaires sont-elles liées ? Oui, peut-être, nous a répondu un enquêteur. Mais pas que cela, ajoute-t-il.
Il se pourrait que la saisie de 95 kilos de cocaïne est aussi liée à la saisie de trois kilos de cette même drogue l’année dernière, sur l’aire de stationnement d’un hôtel à Balaclava. Les officiers de l’ADSU avaient mis la main sur trois kilos de cocaïne se trouvant dans un sac, en possession d’un responsable de l’établissement hôtelier. Le suspect, connu pour ses multiples voyages à l’étranger, est soupçonné d’être un maillon fort dans le trafic de cocaïne, sur le littoral nord et l’ouest du pays.
Dans les jours à venir, la cellule spéciale chargée d’enquêter sur la saisie de 95 kilos de cocaïne dans la tractopelle passera au crible les activités de deux réseaux de l’ouest, pour savoir si leur activités concernant la vente de cocaïne a été perturbée depuis cette grosse saisie.
La cocaïne, une drogue ‘des riches’
La cocaïne n’est pas une drogue courante, contrairement à l’héroïne qui est à la portée des toxicomanes à Maurice. Elle est considérée comme étant une drogue ‘des riches’. « Cette drogue, on ne la retrouve pas sur les toxicomanes, mais plutôt dans des quartiers huppés, sur le littoral nord et l’ouest, dans des fêtes privées… Alors, ce n’est pas une coïncidence si l’année dernière, trois kilos ont été retrouvés sur un responsable d’hôtel, allez tirer vos propres conclusions », explique une source de l’ADSU.
