Retard dans la livraison des articles importés : Des importateurs remontés

Il faut dire que la covid-19 a mis l’économie mondiale, y compris celle de Maurice, à rude épreuve. Dans ce contexte difficile, s’ajoute un nouveau problème : de nombreux navires évitent la rade de Port-Louis. Les raisons invoquées : le manque d’espace, des droits portuaires trop élevés, des contraintes administratives, entre autres.

Or, ces retards dans la livraison de marchandises vitales pourront avoir de graves répercussions sur l’économie mauricienne et indirectement sur les consommateurs, avec des risques de montée en flèche des prix et des pénuries.

Aggravant le tout : les dysfonctionnements chroniques de la Mauritius Ports Authority (MPA), responsable de la gestion du port. Il n’est peut-être pas trop tard pour redresser la barre mais l’absence de volonté pour changer les choses fait défaut.

Pour résumer, ce n’est donc pas uniquement la pandémie et les frontières fermées qui contribuaient à des problèmes de pénuries de certains produits.

Comment font les compagnies qui se fient aux produits importés pour faire marcher leur business ? Avec le nouvel an qui approche, les compagnies auront des dépenses supplémentaires avec les bonis de fins d’année et autres, qui sont aussi une occasion pour les commerçants et importateurs de pouvoir rattraper la vente perdue pendant la covid-19.

En cette période de fin d’année, certains commerçants, qui sont en même temps des importateurs semblent être très remontés contre les autorités concernées. Déjà qu’ils n’ont pas pu travailler pendant le confinement, maintenant ces derniers doivent attendre environ 45 à 60 jours pour récupérer leurs articles, un processus qui prenait auparavant 25 à 30 jours, ce qui fait que l’argent de ces importateurs restera bloqué environ 2 mois sur les bateaux.

Il semble que tous les secteurs qui dépendent des importations seront touchés,  car en cas d’accumulations des retards dans l’importation des matières premières, il y aura des délais dans ces secteurs. En outre, ceux qui fabriquent des produits localement devront être prêts à souffrir car d’abord les matières premières vont tarder à arriver dans le pays, et de l’autre côté, les prix des matières premières coûteront plus cher.