Raouf Gulbul : « Des fabrications de la part de la commission » 

Contestation du rapport Paul Lam Shang Leen en Cour suprême

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Après Roubina Jadoo-Jaunbocus, Raouf Gulbul contre-attaque à son tour. Il a demandé à la Cour suprême ce 17 septembre le ‘leave’ de pouvoir contester par voie de ‘judicial review’ les ‘findings’ de la commission antidrogue présidée par Paul Lam Shang Leen le mettant en cause.

Selon la commission, Raoulf Gulbul aurait potentiellement commis plusieurs délits, y compris la subornation des témoins et le blanchiment d’argent, et avait recommandé à ce qu’un « in depth enquiry and audit trail » soit diligenté dans ses affaires. La commission avait décrit l’avocat dans son rapport comme « The one topping the hit parade is no more than the politician cum barrister, Mr. Raouf Gulbul, a former magistrate, who was heard during four sessions.”

Raouf Gulbul demande notamment à la Cour suprême d’émettre une déclaration à l’effet que les conclusions de la commission antidrogue, comme contenues dans son rapport final, de la page 222 à la page 227 sont « in breach of natural jusitce, in breach of fairness, unreasonable, perverse, illegal and ultra vires. » L’avocat accuse la commission d’avoir « brushed aside » les documents qu’il a soumis, qu’il n’a reçu aucun procès-verbal de la commission malgré les demandes répétées de ses hommes de loi et qu’à aucun moment, il n’a été autorisé à contre-interroger les personnes qui ont témoigné contre lui.

Il a assigné Paul Lam Shang Leen, ainsi que ses assesseurs, notamment Sam Lauthan et le Dr. Ravind Domun, comme défendeurs. L’État, l’Attoney-General et le secrétaire de la commission antidrogue ont été cités comme codéfendeurs.

Les principales conclusions de la commission antidrogue que conteste Raouf Gulbul

  • Qu’il aurait utilisé un « black phone » pour communiquer avec ses clients détenus à  la prison centrale.
  • Qu’il aurait commis plusieurs délits ayant trait à la subornation des témoins devant la commission antidrogue.
  • Qu’il aurait empoché de l’argent provenant du trafic de drogue comme honoraires et qu’il aurait reçu d’importantes sommes d’argent des trafiquants de drogue pour financer sa campagne électorale durant les élections de 2014. Deux trafiquants notoires ont été cités par la commission à cet effet, notamment Sada Curpen et Veeren Peroumal. La commission avait trouvé que Raouf Gulbul avait reçu un « big black bag full of cash »d’une personne inconnue lors d’une rencontre à St. Pierre en 2014.
  • Qu’il aurait utilisé son poste comme chairman de la Gambilng Regulatory Authority (GRA) pour permettre le blanchiment d’argent sale par des complices des trafiquants de drogue dans les casinos, les maisons de jeux et dans les courses hippiques.
  • Qu’il ne se serait pas acquitté de ses impôts avec la MRA et qu’il aurait converti des « unaccounted fees » en devises étrangères.
  • Que les biens immobiliers que lui et sa femme possèdent ne peuvent être expliqués par les revenus que le couple reçoit.