Ralentissement des activités du secteur global business : Harvesh Seegoolam au banc des accusés

  • Il s’offre des vacances à l’étranger alors que le secteur est en pleine crise suivant les Mauritius Leaks

Situation inédite à la « Financial Services Commission » (FSC). Alors que le CEO multiplie les missions, que certains qualifient de « déguisées », et les vacances à l’étranger, les employés restent, eux sur leur faim en attendant d’être confirmés à leurs nouveaux postes suite à un exercice de promotion effectué il y a un an de cela. Entre les voyages de Harvesh Seegoolam et la frustration des employés, c’est le secteur du « global business » qui souffre, comme l’atteste le faible nombre de permis octroyés durant mai et juin respectivement…

Les voyages de Harvesh Seegoolam reviennent sur le tapis. Les opérateurs du secteur de « global business » sont outrés par l’absence régulière du CEO de la « Financial Services Commission » (FSC) du pays. Ce qui a, selon eux, un impact négatif sur le secteur. Une morosité qui est, en outre, caractérisée par le faible nombre de nouveaux permis octroyés aux « Global Business Companies » (GBC). Durant les mois de mai et de juin, par exemple, seulement quatre nouveaux permis ont été alloués (voir tableau). Conséquence : moins d’investissements et moins de création d’emplois.

Une situation sans précédent et complètement aberrante, selon des opérateurs de ce secteur qui blâment sans détour la FSC. Et c’est le CEO lui-même qui est directement pointé du doigt concernant le ralentissement des activités de cette instance régulatrice. « Le secteur tourne au ralenti simplement parce que le CEO de l’instance régulatrice ne travaille qu’à temps partiel, en raison de ses absences répétées », insiste un opérateur, amer. D’ailleurs, le rapport annuel de la FSC est attendu avec impatience car il permettrait aux parties concernées d’analyser la performance de cette instance.

Les vacances que Harvesh Seegoolam s’est offertes à l’étranger du 26 juillet au 5 août, et ce à peine qu’il soit rentré à Maurice suite à une mission de deux semaines, sont également vues d’un mauvais œil. D’autant que le secteur était sous le coup des révélations des « Mauritius Leaks » durant cette même période. Ce qui a contraint des employés à subir, seuls, toutes les pressions et les sollicitations des opérateurs. « He was supposed to be here to devise ways and strategies so that we can face and overcome this hurdle but he just disappeared ! » poursuit notre interlocuteur. Ce qui frise l’incompréhension. « Avez-vu déjà vu un capitaine abandonner son navire durant une tempête ? » ironise-t-on.

Frustration parmi les employés

Il nous revient, par ailleurs, que plus d’une centaine d’employés de la FSC sont frustrés. Bien qu’ayant eu leur « promotion letters » depuis août 2018, ces derniers n’ont toujours pas été confirmés à leurs nouveaux postes alors que la période probatoire n’est que de six mois. Un an plus tard, ils sont toujours dans l’attente d’une confirmation. Le syndicat des employés s’étant heurté à une fin de non-recevoir auprès de la direction, il a été contraint de s’en remettre à la « Federation of Civil Services and Other Unions » (FCSOU) afin de désamorcer la crise qui se profile au sein du personnel de la FSC. Entretemps, celle-ci tourne au ralenti alors que le secteur en paie, lui, les frais de cette mauvaise gestion.