Rahmatoullah Ahmad Essoof: « Régulariser le pratique de Hijama, à Maurice » 

A 63 ans, Rahmatoullah Ahmad Essoof, habitant Coromandel, s’est trouvé une nouvelle vocation, le hijama. Après avoir suivi une formation de Hijama Cupping Therapy auprès de la Hijama Clinic en Angleterre, ce retraité consacre son temps au cupping. Il se documente régulièrement sur le sujet. Il s’est déjà lancé dans cette pratique. Cependant, il se dit préoccupé par la façon dont cette thérapie est effectuée à Maurice. Il affirme que ce traitement exige tout une procédure médicale.

Rahmatoullah Ahmad veut conscientiser les Mauriciens sur les façons de faire de ce traitement. Selon lui, le ministère de la Santé doit régulariser cette pratique à Maurice, car des vies sont en jeu. On doit veiller à ce que ceux qui la pratiquent ont les qualifications, les formations, les connaissances et les équipements nécessaires. « En Belgique, un cas d’infection avait été enregistré. Depuis le gouvernement belge a banni le hijama », déclare-t-il. Cet habitant de Coromandel qui a vécu en Angleterre fait appel aux gens de bien s’informer à ce sujet avant de suivre le ‘Cupping therapy’ et de ne pas se laisser berner par les panneaux publicitaires des braconniers.

Pourquoi est-il nécessaire de pratiquer le hijama ?

C’est une thérapie qui a été préconisée par le saint Prophète (Pssl). C’est un moyen d’enlever les ‘dead cells’ du corps humain qui empêchent la régénération des ‘new red blood cells’. Il existe deux types de cupping. Le ‘Wet’ et ‘Dry’ cupping. Le ‘Dry cupping’ est pratiqué par les Chinois. Les Egyptiens étaient les pionniers du ‘Wet cupping’ Ensuite les Grecs l’ont adopté et cela s’est répandu à travers le monde.

Quelles sont les choses à prendre en considération ?

Cette méthode de traitement doit se faire dans un cadre médical. Le thérapeute doit en premier lieu être un ‘Qualified practitioner’ et détenir une licence pour pratiquer ce traitement. « Lorsqu’il est question de vie, il n’y a pas de place pour des amateurs ou de travail approximatif. Le thérapeute doit avoir une connaissance de l’anatomie et la physiologie. Le dossier médical du patient doit être pris en considération », lance-t-il.

Une relation de confiance doit être établie entre le pratiquant et le patient. Le thérapeute doit informer son patient des effets secondaires du cupping. La personne souhaitant suivre ce traitement doit remplir un questionnaire médical qui servira de référence au thérapeute. Avant de commencer la thérapie, la tension artérielle ainsi que le taux de glucose du patient doit être considérée.

Le meilleur moment de faire le hijama sur une personne c’est quand elle est à jeun. Cela a été préconisé par le prophète (pssl).

La quantité de sang à retirer du corps dépendra du poids de la personne, soit 7% par rapport au poids.

Les femmes enceintes ne doivent pas faire le hijama car elles courent le risque de faire fausse couche. Après l’accouchement il est conseillé de pratiquer le cupping pour détoxifier le corps mais il faut toutefois attendre un minimum de 6 semaines. 22 ans serait l’âge idéal pour qu’un homme suive une thérapie de hijama.

 

Quelles sont les maladies qui peuvent être traités par le cupping ?

Le Hijama serait un bon traitement contre certaines maladies mais il aide à retirer uniquement le ‘surface blood’ et non pas le ‘veinous blood’.  Il n’atteint pas les organes internes. C’est une fausse conception de croire que le hijama seul peut guérir des maladies. Selon Rahmatoullah on doit arrêter de vendre du rêve aux gens. Ce traitement doit être pratiqué en synergie avec des médicaments et une bonne hygiène de vie.

Les deux types d’arthrites ; Ostéoarthritis et Rheumatoid arthritis, 75% sur les back pains, bronchites, cancer 20%, cholestérol 100%, diabète 50%, eczéma 50%, frozen shoulder 75%, Migraine, Gout 50%, entre autres.

Quels sont les équipements nécessaires ?

Les équipements : Surgical blade, surgical pen pour ceux qui ont une peau fragile et pour atteindre les parties sensibles du corps, et des gants. La partie du corps qui sera incisée doit être désinfecté avant la thérapie.

Que doit-on faire après la thérapie ?

Une fois que le sang a été collecté, il est conseillé de le brûler ou de l’enterrer. Après le traitement, le patient est appelé à s’asseoir et se relaxer. Il est déconseillé de prendre une douche tout de suite après. Il faut attendre 24 h. Pour un diabétique il est avisé de ne pas prendre de bain, pendant les 48h qui suivent la thérapie.

Quels aliments à privilégier ?

Le thérapeute doit expliquer au patient ce qu’il doit manger. Les produits laitiers sont déconseillés car le calcium peut causer la nausée. Les aliments à prendre sont : La salade, un toast à l’huile d’olive, des légumes verts et des suppléments de vitamines B.