Quel voie de salut pour Air Mauritius ?

C’est connu la méthode est reconnue pour son efficacité à toute épreuve : Quand et un gouvernement veut enterrer un sujet trop embarrassant, il lui suffit de créer une commission parlementaire (fact finding committee) ou encore une commission d’enquête. Leurs membres grassement payés des fonds publics vont écouter, plancher et doctement soumettre des conclusions….

Le rapport qui suivra ira rejoindre d’autres au cimetière des tiroirs de l’administration.

Il en est de même pour les études commandées par Air Mauritius auprès de divers organismes pompeusement présentés comme des experts traiteurs, tireurs de cartes ou voyants de boules de Crystal, voire de marc de café sévissant dans le magma des gurus et autres pandits et exorcistes dans le secteur aéronautique ou du transport aérien. La longue liste des plans de relance et de restructuration qui font pénitence depuis le confessionnal du temps qui passe est assez éloquent. Patience nous dit-on guérit la gâle.

.Tous les observateurs s’accordent sur un fait : l’entreprise est mal gérée, sous l’emprise des pouvoirs publics et l’influence d’un quarteron de conseillers occultes. Le dernier casualty en date n’étant nul autre qu’un professionnel connu et reconnu pour ses compétences dans le Ground Handling, les questions de sureté et de sécurité, qui avait pris ses distances du paille-en-Queue pour faire bénéficier de son expertise sur d’autres plateformes plus valorisantes. Finalement débauché d’un consortium il vient d’être vire comme un malpropre après une énième crise d’hystérie dont l’executive floor est devenu coutumier depuis que celui qui s’autoproclame le Branson ou Fernandes local y sévit avec la bénédiction des huileux au coco rance qui embaument le board room.

Une chose est certaine notre transporteur aérien national  requiert  non pas de rapport d’experts pour la mise en place de tel ou tel programme mais d’une réelle volonté de confier les rênes à des dirigeants  aguerris et non à des bénis-oui oui visqueux du cerveau.

La proximité avec le pouvoir semble inversement proportionnelle à la capacité de mener à bien la restructuration que demande la situation catastrophique  actuelle de la compagnie dans un environnement régional et international sans pitié pour le moindre faux pas ou trou d’air.

Certes des mesures sont annoncées pour réduire les pertes et en même temps  émerge la création d’une direction en Chine alors que ce marché pourrait, on est en droit de le penser, être confié à un agent général à moindre coût.

Mais voilà : un marmiton ayant démontré son manque de talent en « cuisine » est promu et il a de quoi afficher une meilleure mine car nul doute que si le vent politique tournait, il sera bien vite oublié et pourra sévir dans l’Empire Céleste ou la Grande Péninsule avec une mine des plus réjouies.

L’une des recommandations d’une des expertises mandatées et payées par MK serait qu’elle diversifie ses sources de revenus. D’où le désengagement de l’hôtel de Rodrigues et l’entrée au capital de boutiques hors taxes. Pourquoi ne pas explorer d’autres pistes ? La production et la vente de gâteaux piments à l’aéroport, une compagnie de transport de passagers en car, salons de massage masculin et féminin, vente de roche carri par exemple.

Une agitation tous azimuts ne peut que faire diversion quant aux carences de la direction actuelle . Une réfonte radicale, en profondeur  du mode opératoire de l’entreprise, y compris et surtout de l’emprise de certains sur un bien national est la seule voie de salut. Et pour cela point n’est besoin d’expertises venues d’ailleurs.

Le pays dispose de talents  pour ce faire, suivez notre regard.

ICARE