Qubica AMF Bowling World Cup : Le ‘strike’ de Mashoud Emamsaib pour l’île Maurice

Un Mauricien est prêt à relever un défi de taille pour la république de Maurice. Mashoud Emamsaib est le représentant du pays lors du 55e Qubica AMF Bowling World Cup, qui se tient actuellement en Indonésie. Ce père de deux fils, qui soufflera ses 40 bougies le mois prochain, a participé dans plus d’une dizaine de compétitions internationales de bowling et a reçu plus de 70 récompenses pour ses performances. 

Cela fait déjà deux décennies depuis que Mashoud, directeur de l’usine Citizen Sports, a commencé à pratiquer le bowling. Il s’est perfectionné à un tel niveau qu’il offre des cours dans ce domaine. Il pratique cette activité sportive dans les centres de bowling de Bagatelle, de Cascavelle et de Grand-Baie. Mashoud a déjà participé aux jeux du Commonwealth, au SA Africa et au Championnat d’Afrique, parmi tant d’autres, dans diverses régions du globe.

En ce qui concerne le score, le bouliste nous explique une distinction entre le bowling  et les autres sports. Pour Maurice, vu que nous faisons partie du continent africain, le score total d’un joueur mauricien est déjà connu à travers le monde. Ce n’est donc pas la mer à boire pour choisir le meilleur pour représenter son pays. C’est d’ailleurs dans les compétitions en Afrique que les boulistes mauriciens participent le plus.

Sachez qu’un ‘perfect game’, ne comportant que des ‘strikes’, ou toutes les quilles sont balayées, est à 300 points. Bien que ce soit très rare de réaliser un tel score, Mashoud a pu réaliser un score de 299 ! À la dernière lancée, il avait jeté 9 quilles au lieu de dix.

Très doué dans cette discipline, notre interlocuteur espère donner le meilleur de lui-même pour faire la fierté du pays à l’échelle mondiale. Avec un moral de fer et très confiant, le sportif nous confie qu’il ne veut à aucun prix s’arrêter en si bon chemin. Plus qu’une expérience, ce championnat du monde lui servira de tremplin pour l’avenir.

Aucune fédération pour la pratique du bowling à Maurice

D’autre part, Mashoud déplore le fait qu’à ce jour, on n’a pas encore une fédération pour la pratique du bowling à Maurice. Cela dû aux régulations de ‘l’African Zone’ qui  stipule que les membres ainsi que le président de cette fédération ne pourront participer aux tournois. « Déjà, on n’a pas beaucoup de jeunes qui pratiquent ce sport. Maintenant, si on préside ou si on est membre d’une telle fédération, on ne pourra pas jouer et personne d’entre nous ne veut sacrifier sa passion. Je crois que ce sont ces lois concernant la zone africaine qui posent problème », estime le ‘bowler’. Mais toutefois, avoir une fédération sera très bénéfique. En attendant que cette loi soit modifiée, Mashoud dit espérer pouvoir financer de ses propres fonds pour faire avancer le bowling mauricien.

Hors-texte

Le bowling demande beaucoup de sacrifices

Il nous indique que pour pratiquer ce sport, on doit beaucoup dépenser. « Ce n’est pas comme le foot où vous pouvez vous lâcher librement sur un terrain. Le bowling est différent car on doit payer pour les séances de pratique, tenues dans des centres ouverts au public, tels que Strike City ou encore le Lucky Strike. »

Ancien amateur de foot, Mashoud nous explique ainsi que le bowling requiert des investissements personnels. C’est loin du monde des amateurs qui se rendent dans un centre pour passer un bon moment. Par exemple, chaque sportif doit avoir des chaussures personnalisées pour pouvoir jouer. La piste de bowling contient une huile qui facilite le jeu. De ce fait, un côté de la chaussure doit être plus antidérapante que l’autre, qui permet au bouliste de bien se tenir en lançant la boule.

De plus, un amateur doit avoir sa boule bien à lui, conçue uniquement pour sa main. Car, selon lui, c’est la technique du lancement qui décidera si le joueur fera un ‘strike’ ou pas.