Propos tenus par Pravind Jugnauth le 1er octobre 2019 : Le Front Libération National écrit au DPP

Après une lettre de rappel, le FLN a fait parvenir lundi à l’ICAC, une 3ème lettre avec copie au DPP et à la presse. Dans la lettre nous réclamons de nouveau l’ouverture d’une enquête sur Pravind Kumar Jugnauth pour ses propos tenus le 1er octobre dernier devant de vieilles personnes où il solliciterait un nouveau mandat. L’annonce du doublement de la pension de vieillesse constituerait, pour le FLN, un pot-de-vin. La lettre est explicite : elle tend à démontrer que les éléments de l’infraction correspondraient aux faits.

Au-delà de notre requête, des promesses faites sans justification économique et sans tenir compte de nos capacités de remboursement mèneraient le pays la faillite.

Maurice placée sur la liste noire des centres financiers de l’UE

Cette décision prise par la Commission européenne le 7 mai dernier – de surcroit, en pleine crise de COVID-19 – surprend. Comment une décision, basée sur des ‘’carences’’ dites ‘’stratégiques’’ – Ah ! les grands mots ! – et non sur des faits avérés peuvent mener à une punition aussi sévère. ‘’Des carences stratégiques qui font peser une menace significative sur le système financier de l’Union’’, fait-on ressortir. Comment un petit Poucet comme Maurice peut-il présenter une menace quelconque à l’ogre européen ? Et cela, en se basant sur un rapport d’ESAAMLG de septembre 2019 où la république de Maurice est pointée du doigt sur seulement 6 des 40 items évalués, à savoir, R1, R6, R7, R23, R24 et R28.

Liberté d’expression : le danger qui guette !

Ce que l’on appréhendait suite a l’amendement de la section 46 de l’ICTA par le Judicial and Legal Provisions Act (No. 2) le 6 novembre 2018 est devenue réalité. En effet, les arrestations sont devenues chose commune ces jours-ci. De ceux et de celles qui ‘’agacent’’ nos hommes et femmes politiques par leurs opinions sur la toile et dans les médias. Bien qu’à l’époque le député Alan Ganoo, lui-même, avait qualifié l’amendement de ‘dérapage qui détruit la liberté d’expression’’, sa collègue de parti ne se gêne guère, aujourd’hui, de porter plainte contre une internaute. Et, maintenant c’est au tour de Roshi Bhadain de passer sur le gril.

Mais, il y a plus. Avec l’amendement au Code Pénal que propose le Gouvernement, une nouvelle section 76B y est ajoutée qui est dangereuse pour la liberté d’expression. Toute personne, à Maurice ou à l’étranger, qui donne son opinion sur une quelconque perte de notre souveraineté, considérée une ‘’misrepresentation’’ par les autorités, est passible à dix ans de prison et à 5 millions de roupies d’amende. Même si le Gouvernement en place signe des contrats secrets ou si certains de nos dirigeants politiques ont un agenda caché qui mènerait au retranchement d’une partie de notre territoire, le peuple ne pourrait dire mot. L’on ne pourra désormais, si l’amendement est voté, parler à propos d’Agalega, des Chagos, de Tromelin, du métro-express ou d’autres concessions territoriales.

Or, si le Gouvernement en place était transparent, l’amendement n’aurait pas sa raison d’être. L’on aurait su, par exemple, si l’aide française d’environ quinze milliards de roupies en voie de finalisation expliquait le silence de nos dirigeants concernant notre souveraineté sur Tromelin.