Le feu couve dans les différentes casernes de pompiers de l’île, et cela alors que la fin de l’année approche à grands pas. En effet, une décision de la direction de la Mauritius Fire & Rescue Service (MFRS) ne met pas tout le monde d’accord, et il s’agit d’une chose sacrée, les congés.
Comme chaque année, de nombreux employés accumulent quelques congés pour la fin de l’année, pour pouvoir passer plus de temps avec leurs familles après une longue année de travail. Sauf que bien évidemment, les services essentiels comme la police, les pompiers, le SAMU, les hôpitaux et autres ne peuvent se permettre un tel luxe. Du coup, dans une circulaire interne envoyée aux soldats du feu, le responsable des opérations leur a annoncé la nouvelle : plus de congés jusqu’à nouvel ordre.
« Nous n’avons pas le choix, mais c’est injuste. J’ai des collègues qui ont tout programmé pour la fin de l’année. Certains ont déjà réservé leurs billets d’avion. Je me demande comment ils vont faire », explique Jai, un pompier comptant plusieurs années de service. Ce dernier explique que c’est la première fois qu’un tel problème se pose pour les soldats du feu. De ce fait, tous les congés, y compris le casual leave, le sick leave ou encore le local leave, ont été gelés.
« Aucune raison valable pour cette mesure », selon le syndicat des pompiers
Informé de cela, le syndicat des pompiers a réagi avec colère concernant cette nouvelle. Ashraf Buxoo, le président du syndicat des pompiers, se livre dans les colonnes de Sunday Times. « Nous avons été mis au courant au même moment que les Fire Officers. Il n’y a pas eu de consultation ou de préavis. Je considère cette décision comme étant arbitraire et inacceptable », dit-il.
Pourtant, cette décision aurait pu passer comme une lettre à la poste si la MFRS avait un manque en termes d’effectifs, mais tout récemment, le service a avalisé le recrutement de 114 pompiers, qui ont été formés pendant 6 mois. « On ne comprend pas. Il n’y a pas de manque d’officiers et les casernes fonctionnent normalement. Oui, il est dit dans le PRB que s’il y a un manque au niveau des effectifs, alors il y a une Bank of Fire Officers qui est activée, mais là, ce n’est pas le cas », clame Ashraf Buxoo. « Il n’y a pas de raison valable et c’est une entrave à la liberté individuelle. Je demande au Chief Fire Officer et à la ministre Jeewa-Daureeawoo d’assumer leurs responsabilités devant les faits. Nous n’éliminons pas la possibilité d’organiser une manifestation de masse dans les rues de Port-Louis, si la direction ne revoit pas sa décision », poursuit le président du syndicat.
