Pourquoi la nomination de Sooroojdev Phokeer comme Speaker fâche ? Abus d’autorité, pratiques irrégulières, mais aussi immorales…

Pourquoi l’opposition parlementaire, plus précisément le MMM, ne tient pas la nomination de Sooroojdev Phokeer en odeur de sainteté ? Selon les dires de Paul Bérenger, les ‘feedbacks’ négatifs que lui-même en tant qu’ancien Premier ministre avait reçu sur Phokeer alors qu’il était ambassadeur au Caire en 2004 en seraient la cause. Les reproches formulées contre ce dernier étaient tellement graves que le chef du gouvernement avait jugé nécessaire de le rappeler à Maurice, mettant ainsi un terme à son contrat d’ambassadeur. À cette époque cependant, l’affaire n’avait pas été ébruitée afin de ne pas embarrasser le gouvernement. À son retour au pays donc, Sooroojdev Phokeer s’était même vu attribuer un poste de conseiller au sein du ministère dirigé par Nando Bodha.

Toutefois, la nomination de Sooroojdev Phokeer comme Speaker de l’Assemblée nationale a mis Paul Bérenger hors de ses gonds. Malheureusement, il n’a pas choisi de déballer ses reproches en public. Raison pour laquelle personne n’y a prêté grande foi. Or, il nous revient que les faits reprochés à l’actuel Speaker sont de nature assez délicate. D’où les tentatives de l’opposition de ne pas l’ébruiter. Histoire de ne pas ternir l’image du pays. Mais le ‘Speakership’ étant un poste constitutionnel, celui qui l’occupe doit être au-dessus de tout blâme. Par contre, outre d’avoir abusé de son pouvoir et de son autorité en tant qu’ambassadeur au Caire ou plus récemment à Washington, l’actuel Speaker est aussi accusé de pratiques irrégulières surtout concernant les dépenses. Qui plus est, il s’adonnerait également à des pratiques pas très catholiques, voire même immorales, selon certains. Des actes à faire pâlir d’envie Kalyan Tarolah, disent d’ailleurs les mauvaises langues.

Après l’épisode de sextos, certains parlementaires de l’opposition craignent que l’image de notre auguste Assemblée nationale ne soit jetée en pâture une nouvelle fois avec cette nomination…

Commentaire frisant le racisme…

Les commentaires faits à Giovanni Merle, un employé de l’ambassade mauricienne à Washington, par Sooroojdev Phokeer alors qu’il y était ambassadeur avaient aussi défrayé la chronique en 2018. Il avait sommé le jeune homme à couper ses dreadlocks. Ce qu’on avait d’ailleurs pu entendre sur une bande sonore qui avait été diffusée dans les médias. Cet employé avait alors évoqué une discrimination raciale. Le jeune homme avait par la suite été suspendu de ses fonctions.

Cette affaire, qui avait pourtant fait la Une des médias, semble ne pas avoir interpellé le Premier ministre puisque ce dernier avait dit ne connaître aucune polémique concernant Sooroojdev Phokeer. Celui-ci, soulignons-le, avait été actif aux côtés de Pravind Jugnauth no. 8 aux dernières élections générales.