Political Financing Bill : Farouche résistance de l’Opposition

Le Political Financing Bill ne cesse de provoquer des remous. Cette loi vise supposément à une meilleure gestion du financement des formations politiques mauriciennes. Cependant, il est clair que le gouvernement se heurtera à une farouche désapprobation  de l’opposition, qui ont fait part de leur désarroi quant à ce projet de loi.

Le MMM est totalement contre

Paul-Berenger-400x255Paul Berenger a axé en effet sa conférence de presse de ce samedi 6 juillet sur ce projet de loi qu’il qualifie de « dingue ». Pour lui, c’est tout le contraire de ce qu’avait annoncé le gouvernement en 2018. Il avait été décidé que les firmes privées qui contribueront aux partis politiques ne verront pas leurs noms dévoilés au grand public, mais maintenant « le gouvernement change sa parole ».

De plus, le leader du MMM est d’avis que c’est une tentative d’avoir « une mainmise dangereuse » parce que les partis politiques devront dorénavant produire un reçu pour chaque dépense de plus de Rs 5 000 pendant les campagnes électorales. Aussi, il juge exagéré le plafond de dépenses maximales à Rs 80 M pour les partis.

Le PMSD propose l’institution d’un  Select Committee

xavier-luc-duval (1)Le leader des bleus, Xavier Luc Duval, est catégorique :  le PMSD ne vas pas voter en faveur du Political Financing Bill. C’est ce qu’il a déclaré lors de sa conférence de presse, ce samedi 6 juillet. Selon le leader de l’Opposition, certaines parties de la loi sont floues et ne sont pas assez précises. Idem pour la Constitution (Amendment) Bill, qui viserait à amender la Constitution pour donner plus de pouvoirs à l’Electoral Supervisory Commission (ESC) et au Commissaire électoral sur le financement des partis politiques à Maurice.

Cependant, le leader du Parti mauricien social-démocrate (PMSD), suggère qu’un Select Committee soit institué afin de « peaufiner une loi » pour combattre la corruption à l’île Maurice.

Le PTr se réserve pour l’Assemblée nationale

shakeel mohamedSollicité pour une réaction, le député Shakeel Mohamed (PTr) a déclaré qu’il existait trop de défauts dans ce projet de loi. Il a ainsi opté de réserver ses commentaires pour le Parlement, où il décortiquera le projet de loi.