Policiers accusés de torture : le procès se poursuit

Le procès des cinq policiers accusés de ‘torture by public official’ sous la section 78 du Code pénal après la mort d’Iqbal Toofanny, notamment Vikash Persand, Johny Laboudeuse, Jean-François Numa, Vincent Gaiqui et Joshan Raggoo se poursuit en cour intermédiaire. Si les prévenus sont reconnus coupables, ils risquent jusqu’à 5 ans de prison.

Leur avocat, Me Gavin Glover SC, a formulé une motion ce 9 janvier devant la magistrate Niroshini Ramsoondar pour que l’accusation soit rayée car il y aurait un manque de précisions sur le lieu où le délit de torture a été commis sur la victime. La poursuite a objecté à cette motion. Me Azam Neerooa devait maintenir que l’acte d’accusation est très précis : « Torture will still be torture, whether outside or inside a building. » La magistrate fera connaitre sa décision le 11 février 2019.

Pour rappel,  Iqbal Toofany avait été arrêté le 1er mars 2015 suite à un contrôle de routine dans des circonstances pas très claires. Il fut écroué au poste de police de Flic-en-Flac et devait rendre l’âme plus tard à l’hôpital Victoria. Le médecin-légiste devait déceler de multiples blessures sur le cadavre d’Iqbal Toofanny et les membres de la famille Toofanny devaient alors effectuer une grève de la faim au Jardin de la Compagnie. Ils poursuivent actuellement au civil l’État, le Commissaire de police ainsi que les 5 policiers, réclamant des dommages de l’ordre de Rs 25 millions.

Le DPP avait institué une enquête judiciaire au niveau de la cour de district de Bambous, menée par le magistrat Daniel Dangeot. Ce dernier avait conclu à un ‘foul play’.