La plateforme commune de l’Opposition, regroupant le PTr, le MMM et le PMSD, a tenu une conférence de presse, samedi 5 septembre, à l’hôtel Hennessy Park. Étaient présents le leader de l’Opposition, Arvin Boolell, ainsi que les trois leaders, notamment Navin Ramgoolam, Paul Bérenger et Xavier Luc-Duval.
Les quatre politiciens ont abordé les sujets d’actualité brûlante, dont la marche du samedi 29 août, les initiatives de l’activiste social Bruneau Laurette, le renvoi du Parlement, entre autres.
Ils ont insisté que le gouvernement doit démissionner, et demandent à ce que le Parlement soit rappelé.
Selon le leader du PTr, Navin Ramgoolam, le gouvernement a été clairement « taken aback », surtout le Premier ministre, Pravind Jugnauth, suite à la marche pacifique du samedi 29 août à Port-Louis.
Toutefois, Navin Ramgoolam pense que le PM n’a pas reçu le message que les Mauriciens ont voulu transmettre au gouvernement. Il a mis en garde le gouvernement : « Si line kokin pendan eleksyon, li pou koner ki ve dire protestation dans la rue ».
Il a encore une fois réclamé qu’une commission d’enquête soit mise sur pied dans l’affaire Wakashio. Il a exprimé le profond désaccord de la plateforme commune de l’Opposition quant à la‘Court of Investigation’ que le gouvernement envisage de mettre sur pied : « Pravind Jugnauth pe sauver lor commission d’enquête, parski li premier coupable, li ek so deux ministres Kavi Ramano et Sudheer Maudhoo ».
Selon Navin Ramgoolam, c’est une histoire montée de toutes pièces qui a été racontée concernant la prétendue panne d’essence de l’hélicoptère de la police, le ‘Dhruv’. Il tient les autorités d’être responsables de toute cette catastrophe. Selon lui, seule une commission d’enquête pourra élucider cette affaire.
Il a dénoncé le fait que le gouvernement a mis l’Assemblée nationale en veilleuse : « Ena ene crise dans pays, me li met parlement en congé ».
Revenant sur les allégations de Roshi Bhadain sur le Premier ministre concernant l’acquisition de certains terrains, Navin Ramgoolam devait dire que c’est bien grave qu’un Premier ministre reste silencieux après la gravité de ces allégations.
Paul Bérenger, pour sa part, devait demander à toute la population de faire barrage contre la tentative de certains de faire revivre le communalisme. Pour lui aussi, c’est le pire moment de renvoyer le parlement.
Pour Xavier Luc-Duval, la marche du samedi 29 août est une victoire pour ceux qui refusent d’être intimidés par les agissements du gouvernement, y compris les menaces et les arrestations arbitraires. Le leader du PMSD voit là clairement qu’il y a une dérive vers la dictature. En ce qui concerne les tentatives de communaliser les récents évènements, il demande que la Cyber Crime Unit et le CCID prennent des actions sévères contre tous ceux qui veulent apporter la haine communale dans le pays.
Arvin Boolell s’est lui attardé sur l’acquisition des deux terrains, où le Premier ministre a été impliqué. Il a dit que Pravind Jugnauth doit venir s’expliquer. « Pour une personne qui occupe le poste de Premier ministre, son silence le culpabilise », devait-il affirmer.
