Pensées Dangereuses

Les Mauriciens n’ont pas  voté seulement avec leur tête mais avec leur Cœur et leurs Tripes. Comment, par quels arguments sensibles les cœurs et les tripes ont été touchés ?  Qui s’est occupé des cœurs ? Les Israéliens ? Qui s’est occupé des tripes ? Les Indiens ?

Il y a quelque temps de cela j’écrivais ce qui demeure d’une actualité criante : » Quelles sont les véritables arrière-pensées derrière les jubilations de certains du régime sortant, déjà convaincus  avant la date du 7 Novembre que tout était bien ficelé et qu’il suffisait que le bon peuple se laisse couiner ? Les desseins occultes du précédent régime étaient de concocter un Etat Institutionnel plus fort que la société. Cependant, les 38% de votes obtenus par un groupe hétérogène d’individus-élus aux idéologies diverses, aux contenus de discours disparates, aux entrelignes calculées dans le ton et la démarche et  groupés dans un parti politique sans idéologie,  ont sonné définitivement le glas de cette tentation. »

Vortex  politico-complotiste

Ceux qui avaient travaillé sur ce projet, séduisant pour les phantasmes et onirismes dynastiques, sur le dos du bon peuple et sur l’échine de la démocratie, voulaient embrayer un mécanisme politique et social permettant l’institution d’un appareil d’état et satisfaisant leurs penchants de centralisation de pouvoir.  Des gouvernements étrangers soupçonnaient cette conspiration machinée avec la complicité du Réduit et une partie du secteur privé.

Ceux qui étaient au courant commencent à parler.  Qu’on encourage les Whistle blowers pour qu’on en finisse avec les conspirations.

Si une majorité de Mauriciens n’avait pas rejeté les rêves dynastiques, nous aurions été happés comme dans un vortex politico – complotiste.

Et maintenant, avec une majorité parlementaire, certains gardant une euphorisante arrogance en décalage avec la situation sociale, nos gouvernants sont quand même conscients qu’ils se trouvent dans un champ d’intérim. Avec une composition disparate et des frustrés en veille permanente dans les coulisses du pouvoir, ils sont à la merci de la déstabilisation et du minage systématique de leur territoire.

Questions bêtes et méchantes

On ne parle plus des Israéliens ! Et des Indiens ! Encore moins des Américains et autres Polonais ! Il n’y a plus de vidéos toxiques sur les réseaux sociaux. Des télévisions en ligne ont retrouvé une banale routine.

Silence radio sur les 95 kilos de Cocaïne, les tonnes de câbles en cuivre. Rien sur les trépidantes « Gates », sur les châteaux du Bout du Monde et les kwizinns à Rs.8 millions.

Ou sont passées ces naïvetés mystifiantes et folklorisantes de ces « héros » des réseaux sociaux qui ont enflammé nos élans pendant la campagne électorale ? Des reportages sont-ils passés à la moulinette ?

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Un rêve mauricien

Il y a un rêve mauricien à atteindre ! Qui s’en occupe ? Le Peuple mauricien est-il en quête d’une doctrine ?  Qui inspire le phare du progrès ? Le foyer des idées modernes ? Les glorieux principes de la démocratie, de la liberté d’expression, du respect des consciences ?

L’Ile Maurice a surtout besoin d’une gamme d’exemples qui sont de notre vie quotidienne et que notre morale a tendance à privilégier, à honorer, à célébrer.

Faute de plus d’air et de liberté, la pensée reste peureuse et la parole en décadence. Mais les qualités mauriciennes d’esprit et de caractère doivent être maintenues. Des Mauriciens donnent chaque jour des preuves évidentes de leur hardiesse, de leur capacité, de leur humanisme.

Le Cancer du Népotisme

Mme. Maya Hanoomanjee au poste de Haut Commissaire en Inde ? N’a-t-elle pas été suffisamment « récompensée » pour être bien née, être dans le bon clan, dans la bonne famille politique ? Quelle ambition la pousse encore ? Ne devrait-elle pas aller s’occuper d’œuvres humanitaires et que la chance soit donnée » a un autre ou à un jeune de faire ses débuts dans la diplomatie internationale ?

Resterons-nous toujours rongés par ce mal terrible qu’est le népotisme ?

La race mauricienne sera-t-elle toujours menacée par ce mal – par ce cancer qui nous ronge ?

Sulaiman Patel