Paul Bérenger : « « Li fer nou gagn honter lor BBC »

Le leader du MMM, Paul Bérenger était face à la presse ce vendredi 14 août, et a abordé plusieurs sujets de brûlante actualité.
Il a d’emblée abordé la trajectoire du navire MV Wakashio lors de son entrée dans notre zone maritime exclusive deux jours avant son naufrage, soit le 23 juillet. « Or, il n’y a eu aucune réaction des autorités mauriciennes », s’indigne Paul Bérenger.
En outre, 14 jours ont été vainement perdus avant que le pompage de l’huile et l’installation des barrages et autres bouées ne débute. « On a perdu plusieurs jours pour considérer l’aide que voulait apporter le secteur privé et pour accepter l’aide la France », fait-il ressortir.
Revenant sur l’entretien du Premier ministre sur ‘BBC News’ mercredi matin, il devait commenter la prestation du PM en ces termes : « Li fer nou gagn honter lor BBC. Li dire n’importe quoi ». Le journaliste de la BBC News, selon Paul Bérenger, a elle-même été choquée. « Plus li faner, plus li arrogant », devait conclure le leader des mauves.
Pour Paul Bérenger, le chef du gouvernement est un « ti l’esprit » pour avoir fait interdire L’Express et Top FM lors de sa conférence de presse. Il souligne que cela n’est pas passé inaperçu auprès de la presse internationale, notamment ‘Reporters Sans Frontières’.
Revenant sur le fait qu’on a interdit aux journalistes d’avoir accès au bureau du Leader de l’Opposition, Arvin Boolell, hier, Paul Bérenger voit cela comme une « honte », et estime que c’est « choquant ». « Il n’y a rien dans la loi ou dans les ‘Standing Orders’ qui permette au Speaker, à travers le ‘Clerk’ de l’Assemblée nationale, d’empêcher le Leader de l’Opposition de donner une conférence de presse dans son bureau », devait-il affirmer.
Commentant la situation au Parlement, il est d’avis qu’elle est plus « révoltante » que jamais. Il ne mâche pas ses mots à l’encontre du ‘Deputy Speaker’, Zahid Nazurally, surtout après l’expulsion du député MMM, Franco Quirin. « Li pe fer so zeffort pour vine plus pire ki Speaker », fustige le leader du MMM.
Il avance en outre que depuis janvier de cette année, seulement 291 questions posées par les membres de l’Opposition ont été répondues, et 198 ont été laissées sans réponse. Selon Paul Bérenger, les questions qui ont été répondues ont été pilotées par les ‘backbenchers’ du gouvernement afin que le Premier ministre s’attarde en leur répondant longuement.