Nés un 29 février : Fiers de leur particularité

Fiers de leur particularité

Le 29 février ne vient que tous les quatre ans (le cycle des années bissextiles). Ceux qui sont nés à cette date ont pu fêter leur anniversaire le « bon jour » ce samedi 29 février. Et si la plupart d’entre eux sont plutôt fiers de cette petite spécificité, chacun a sa manière de fêter son anniversaire. Nous avons rencontré cinq personnes sympathiques qui sont nées le 29 février. Ils nous confient comment ils fêtent leur anniversaire, et comment ils se sentent dans leur peau.

Ismaël Nabab : « J’ai fêté mes 7 ans hier ! »

Ismaël Stephan Nabab, footballeur de Savanne SC, et qui a aussi représenté le pays lors des derniers Jeux des îles de l’océan Indien est né le 29 février 1992. Cet habitant de Souillac a fêté hier ses 28 ans. « Si je compte seulement les années bissextiles, alors j’ai fêté mes 7 ans hier », nous dit-il en riant. Quelque part, comme tous ceux et celles comme lui, il se considère un peu « spécial et unique » car sa date de naissance arrive après chaque quatre ans. En temps normal, il reçoit ses vœux d’anniversaire le 28 février ou plus rarement, le 1er mars. Cette année-ci, il a fêté son anniversaire autrement. Nouvellement marié, soit une semaine de cela, Ismaël Stephan Nabab est en voyage de noces en Afrique du Sud avec son épouse, où il a organisé une belle fête pour ses 28 ans.

Olivier McVeay : « La malchance ne veut rien dire pour moi ! »

Olivier McVeay est né le 29 février 1988. Sa mère voulait accoucher soit le 28 février ou le 1er mars, mais elle a fini par donner naissance à Olivier le 29 février. En même temps, la mère d’Olivier avait une amie qui avait été admise en même temps qu’elle et qui a accouché la même date. Du coup, les deux amies étaient contentes d’avoir accouché la même date.

Pour les années bissextiles, l’anniversaire d’Olivier est organisé de façon différente : une plus grande fête est au programme. Toutefois, cette année-ci, les choses ont été différentes car Olivier part bientôt en voyage pour un mois, donc il a préféré économiser un peu d’argent de poche. Mais il a fait une petite fête avec ses amis le 28 février, et une autre uniquement en sa famille hier.

Des fois, les gens le taquinent. Par exemple, ses collègues lui disent qu’il a fêté ses sept ans et non pas ses 32 ans. Il ajoute qu’on ne devrait pas se sentir complexé par rapport à sa date de naissance, et prend cette situation normalement.

La superstition n’a aucune emprise sur Olivier. Il n’est nullement malchanceux, comme peuvent penser certaines personnes. Selon lui, il a connu pas mal de belles expériences dans la vie. Tout le temps, il a été bien entouré par ses parents ainsi que par ses amis. Il nous confie toutefois que tout n’a pas été facile, mais il n’a pas connu d’année foncièrement mauvaise.

 Siva Pareemanum : « Nous avons quelque chose en commun »

Siva Pareemanum, 40 ans, se décrit comme ‘nutritionniste holistique’. Mais il n’aurait peut être pas apprécié qu’on lui affuble cet âge de 40 ans. Lui aussi est né un 29 février.  Il n’en a cure de ce pensent les autres personnes. « Dimoun, c’est dimoun », lâche-t-il, laconique. Il prend la chose avec spiritualité. « Quand tout le monde vieillit, je reste jeune. J’ai en effet célébré mes 10 ans hier ! », dit-il. Siva se considère très jeune spirituellement.

En tant que nutritionniste holistique, il a comme tâche de montrer aux gens comment boire, manger et… respirer, de la bonne façon. Il a choisi de fêter son anniversaire autrement, c’est-à-dire par une virée à la montagne, plus précisément à Clemencia, autour d’un feu de camp.

Contrairement à d’autres personnes qui sont nées le 29 février, mais qui célèbrent leur anniversaire le 28, Siva est intransigeant sur la date : durant les années communes, il ne fête pas son anniversaire. « Je ne suis pas né le 28 février ou le 1er mars, donc je fête mon anniversaire après chaque quatre ans », nous dit-il. C’est une habitude que ses parents lui ont inculqué dès son plus jeune âge, c’est-a-dire d’attendre le 29 février. Siva trouve que c’est spécial d’attendre après chaque quatre ans pour ajouter une bougie à son gâteau d’anniversaire.

Il a rencontré plusieurs personnes, Mauriciens ou étrangers, qui sont nés le 29 février. « Nous avons quelque chose en commun. Nous sommes plus reliés aux éléments de la vie, comme l’eau, la terre, l’air et le feu », affirme-t-il.

Joshna Devi Runglall : « Je me sers de ma date de naissance pour taquiner ma famille »

Née le 29 février 1992, Joshna Devi Runglall, éducatrice dans un collège d’État, a fêté ces 28 ans hier. En souriant, elle nous dit qu’elle a fêté ses sept ans. Durant les années communes, dépendant de la disponibilité de la famille, elle coupe son gâteau d’anniversaire comme le veut la tradition le 28 février ou le 1er mars. Des fois, elle célèbre son anniversaire les deux jours !

Elle avoue se servir de sa date de naissance pour taquiner sa famille, surtout ses parents. Elle les taquine en disant qu’elle est encore mineure. Mais elle confie se sentir « spéciale » car être née le 29 février n’est pas donné à tout le monde. Chez elle, sa famille la traite comme étant unique.

Cette année-ci, son anniversaire a été célébré par une séance de prières le matin, suivie d’une grande fête entre proches dans la soirée.

Adrien Axel Soupe : « Une occasion pour toute la famille de se réunir »

Adrien Axel Soupe est pâtissier, il est né le 29 février 1996 et fête après chaque quatre ans son anniversaire avec son cousin, qui est né la même date que lui. Mais cet habitant de Curepipe nous dit que cette année-ci, les choses ont été différentes car son cousin n’est pas à Maurice. Il va établir une connexion vidéo avec lui pour couper le gâteau chez sa grand-mère.

Pour Adrien, il se sent « spécial et drôle » à la fois car cette particularité n’est pas donnée à tout le monde. Mais vu que lui et son cousin sont nés la même date, c’est une occasion pour la famille de se réunir. Et durant les années communes, les deux cousins fêtent leur anniversaire le 1er mars.