Négligence médicale alleguée : Asha Khirodhur demande que la lumière soit faite sur la mort de son mari

 

Beaucoup d’entre vous avez dansé sur la chanson ‘Piti Piti Chokri’, interprétée par Dhananjay Khirodhur, aussi connu comme Vish, mort le 11 mai dernier à l’hôpital  Jawaharlal Nehru, à l’âge de 45 ans. Sa veuve, Asha Khirodhur, 55 ans, est dans l’incompréhension et soupçonne fortement que son époux soit décédé suite à une négligence médicale. Elle affirme qu’elle ne baissera pas les bras, car elle veut savoir la vérité. L’hôpital  dément toutefois toute négligence médicale, en expliquant que Vish Khirodhur est décédé des suites de plusieurs maladies.

Vers mai de cette année, Vish Khirodhur avait employé un ouvrier pour effectuer des travaux au domicile des Khirodhur à Bois-Chéri, et Vish aidait l’ouvrier. Quelques jours après, il devait commencer à se plaindre de douleurs. Selon sa femme, il pensait que les efforts qu’il avait fournis pour aider l’ouvrier lui faisaient ressentir des douleurs musculaires.

Les douleurs persistaient. Vish s’était donc rendu à l’hôpital Jawaharlal Nehru le mercredi 6 mai. Le même jour, il a été admis à l’hôpital. « Quand j’ai pris congé de lui, il se portait bien, mis  à part ses douleurs », nous relate Asha Khirodhur. « Il m’a même fait préparer des repas pour les lui apporter durant les heures de visite », dit-elle.

Mais le lendemain, soit le jeudi 7 mai, la santé de Vish Khirodhur s’est empirée. Il devait commencer  à vomir, nous raconte sa femme. Prise de panique, Asha Khirodhur se tourne vers l’infirmier de garde. Ce dernier lui a fait comprendre qu’un médecin généraliste avait déjà ausculté son époux mais que le médecin spécialiste à qui Vish avait été référé ne sera présent que le lendemain.

Pas très satisfaite de cette réaction, alors que l’état de Vish empirait, Asha Khirodhur devait insister. Commençant à s’énerver, l’infirmier devait lui dire, d’un ton peu amène, « Madame, pa vine poz mwa tou sa kestion la ! Nou kone nou travay, nou koner ki nou pe fer ».

Le médecin devait en principe consulter Vish Khirodhur le vendredi 8 mai, mais cela n’a pas été le cas. Selon les infirmiers, le médecin était parti à la mosquée, et que ce n’est le lendemain qu’il serait en mesure d’examiner Vish Khirodhur.

En effet, le samedi 9 mai, le médecin a ausculté Asha Khirodhur. Il a fait comprendre aux proches de Vish Khirodhur que ce dernier avait consommé une nourriture ou une boisson qui a été contaminé par un rat. Mais il n’a pas précisé de quelle maladie Vish souffrait.

Vish Khirodhur, voyant la médiocrité du service, a demandé à son épouse de le transférer dans une clinique privée. Asha Khirodhur avait entamé les démarches nécessaires le dimanche 10 mai, mais son beau-père devait l’informer que son mari a été transféré aux soins intensifs. Vish Khirodhur a lui aussi fait comprendre à son épouse que les traitements étaient dorénavant différents, et d’annuler le transfert vers la clinique.

Le même jour, Asha a été informée par l’hôpital que son époux allait bientôt commencer une dialyse, et qu’elle doit signer des formulaires. Elle devait donc être présente le lendemain, soit le lundi 11 mai, à l’hôpital.

Mais ce lundi 11 mai, une fois à l’hôpital, c’est un véritable coup de massue qu’Asha reçoit : les infirmiers devaient lui annoncer que son époux avait rendu l’âme.

Ce qu’Asha n’arrive pas à comprendre : comment son époux, qui ne suivait aucun traitement et qui ne souffrait d’aucune maladie, puisse mourir aussi subitement.

Après les funérailles de son époux, Asha  a commencé à s’enquérir auprès de l’hôpital mais le personnel soignant a refusé toute admission de négligence. La veuve devait apprendre que son époux est décédé suite à la jaunisse, et à des problèmes rénaux, du pancréas et du foie. Ce qu’Asha trouve bizarre, car son époux ne présentait aucun symptôme extérieur.

Hors-texte

Nous nous sommes renseignés auprès de l’hôpital mais il semblerait que la secrétaire du surintendant n’aime pas trop quand on la dérange après son heure de pause, et a fait preuve d’impolitesse au téléphone. De ce fait, on a parlé avec un préposé du ministère de la Santé, qui a pris les coordonnées d’Asha Khirodhur pour faire un suivi, afin que la veuve éplorée puisse avoir les réponses à ses questions sur le décès de son mari.

 

Neevedita Nundowah