Négligence criminelle

« Négligence criminelle ». Cette qualification utilisée par le député mauve Reza Uteem résume parfaitement l’attitude adoptée par le Premier ministre et son gouvernement sur de nombreux dossiers. La liste est décidément longue. Mais restons plutôt sur les récents scandales dans lesquels le pouvoir a fait preuve de négligence criminelle. Il y a bien entendu le dossier Wakashio. Mais pas que.

L’achat des médicaments et des équipements médicaux auprès d’Hyperpharm, Pack & Blister ou autres bijouteries et quincailleries nous a permis de voir comment le gouvernement a joué avec la sécurité et la santé de la population. En achetant des médicaments ‘sub standard’, au coût faramineux, auprès des petits copains, ou encore en laissant le soin aux fournisseurs de nous dicter les spécifications des équipements médicaux aurait pu nous coûter très cher si par malheur cela avait résulté en la perte de vie humaine. Encore heureux que 70% de ces équipements n’ont pas été utilisés. Quoique nos caisses ont été saignées à blanc !

Que la Covid-19 ait pu être contenue est une chose. Que le gouvernement se soit permis de mettre en danger la vie de la population en est une autre. Et là, on pense aussi au cas de la jeune Sonia, décédée dans le sillage de la Covid-19 parce que le personnel médical n’était ni équipé ni préparé mentalement pour lui prodiguer les soins nécessaires alors que l’arrogant ministre de la Santé prétendait le contraire au Parlement avant que n’éclate la pandémie chez nous. Négligence criminelle, encore une fois.

Négligence criminelle. C’est aussi ce qui nous vient immédiatement à l’esprit en apprenant le décès tragique du petit Mattéo durant la nuit de vendredi. Ce nourrisson de sept mois, né avec un seul rein, n’a à peine connu le confort et la chaleur d’une maison. Il vivait avec ses parents sous une tente de fortune à Pointe-aux-Sables jusqu’à ce que la mort l’emporte. L’état de ce petit ange n’a nullement ému nos dirigeants. Le gouvernement n’a-t-il aucune responsabilité envers les enfants de ce pays ?

Le ‘Deputy Prime Minister’ n’aurait-il pas dû s’assurer qu’un logement décent soit accordé aux parents de Mattéo sur une base prioritaire ? Steven Obeegadoo avait pourtant été mis au courant du cas du nourrisson par la maman de ce dernier. La ministre de l’Égalité des genres est-elle intervenue auprès de ses collègues ministres pour qu’une assistance sociale et une prise en charge médicale appropriée lui soient accordées ? Elle était bel et bien au courant que des enfants se trouvaient parmi les squatters expulsés. La conscience et la responsabilité des ministres Obeegadoo et Koonjoo-Shah sont engagés dans cette tragédie parce qu’ils ont failli à trouver une solution humaine à la détresse de ce bébé, décédé à cause de l’aggravation de son cas suivant son affreuse expulsion. Sans le savoir, le petit Mattéo sera l’un des symboles de l’inhumanité du gouvernement de Pravind Jugnauth.

On peut citer d’autres exemples. Mais on préfère s’arrêter là. En attendant le 29 août prochain. Date à laquelle le peuple fera entendre sa voix.