Questions à…
Q : Quel constat faites-vous de la situation à Air Mauritius ?
R : C’est ce qu’on récolte quand on nomme des incompétents sur le board d’Air Mauritius. On a remplacé un professionnel de la trempe de Megh Pillay par banne protégés ki assize dans la cuisine à l’instar de Nayen Koomar Ballah, Bissoon Mungroo, Prakash Maunthrooa, Dev Manraz et Arjoon Suddhoo. Avec un tel board, jamais Air Mauritius ne pourra progresser. Prenons le cas de Mike Seetaramadoo par exemple. À la place de sanctions, son salaire a été revu à la hausse, passant de Rs 275 000 à Rs 350 000. Comment peut-on ainsi diriger une compagnie nationale ? Et pendant ce temps, ce sont les pilotes qui paient les pots cassés.
La situation est très grave et elle risque de se corser avec la déportation de Patrick Hofman. C’est une décision irréfléchie qui causera beaucoup de tort à Maurice. Posez-vous la question : quel pilote voudra maintenant venir travailler à Maurice sur une base contractuelle ? Au lieu de négocier avec les pilotes, comme Megh Pillay avait commencé à le faire, le board a choisi la ligne dure. Comment voulez-vous alors qu’Air Mauritius ne soit pas ‘grounded’ ?
Q : Que pensez-vous du maintien de Kalyan Tarolah à son poste de PPS après les graves accusations portées contre lui?
R : Je dois d’abord vous dire que je n’aurais jamais toléré un tel comportement. Il aurait déjà été sanctionné. Encore une fois, Pravind Jugnauth a prouvé qu’il est faible comme Premier ministre. Soit vous avez la trempe d’un Premier ministre, soit vous ne l’avez pas. Mais lui, il n’a même pas été élu à ce poste. Li ène Premier ministre l’imposte. Pourquoi Pravind Jugnauth a-t-il peur de réclamer la démission de Tarolah ? Ou celle de Soodhun ? Au lieu de prendre des sanctions contre eux, il se laisse ‘blackmail’ par eux. Il se contente tout simplement de couper des rubans et de revendiquer la paternité des projets initiés sous mon gouvernement. S’il a le cran, il doit démissionner et laisser le soin au peuple de l’élire comme Premier ministre.
Q : Il y a eu cette semaine le ‘Maroc Leaks’ soutenant qu’Arvin Boolell avait cherché de l’aide financière pour le financement de sa campagne électorale en décembre 2014. Cela joue-t-il contre le candidat travailliste à la partielle au no 18 ?
R : Ceux qui sont au gouvernement et ceux qui l’ont abandonné, à l’instar de Roshi Bhadain, sont prêts à tout pour décrédibiliser le candidat du PTr. Ils devraient plutôt expliquer comment ils comptent améliorer le sort des habitants de la circonscription no 18 et celui du pays au lieu de faire des palabres.
Propos recueillis par
Zahirah RADHA
