Navin Ramgoolam : “Les directeurs ont failli devant leurs responsabilités légales, morales et éthiques”

Il n’y va pas de main morte. Commentant la situation à la SBM, Navin Ramgoolam parle d’un “nouveau séisme qui vient frapper un autre fleuron de notre patrimoine”. Son ébranlement, dit-il, est “dû à une gestion catastrophique de ses affaires” car, selin lui, “ce n’est guère un secret que la « Kwizine » et ses agents politiques notoires convertis en banquiers ont infestés les couloirs de la SBM”.

Navin Ramgoolam veut savoir qui sont les bénéficiaires des « write-offs » de Rs 7,7 milliards. “Devons-nous nous attendre à encore plus des « write-offs » qui vont plomber encore plus le bilan de la SBM durant l’année en cours ? Le « loan book » nous réserve-t-il d’autres mauvaises surprises ?”, se demande-t-il. Le leader du PTr dénonce, dans la même foulée, les augmentations des dépenses liées au personnel qui sont passés de Rs 500 millions à Rs 1,2 milliards en 2018 et à Rs 1,7 milliards en décembre 2019.

“Un autre ratio utilisé par les analystes financiers et qui a grimpé drastiquement, c’est le « cost-to-income » qui était jadis sous la barre des 35% pour arriver à 64% en 2019 !”, renchérit Navin Ramgoolam. Ce qui démontre, selon lui, que “les coûts d’opérations ont presque doublés en comparaison aux revenus”.

Vu que le capital de la banque a été lourdement impacté, les actionnaires seront forcés, estime le leader du PTr, à injecter du capital pour préserver la stabilité de cette banque d’état. “Si la SBM continue sur cette trajectoire, nous nous dirigerons tout droit vers une catastrophe d’une ampleur inimaginable, avec un effet contagion sur le secteur financier et par ricochet l’économie mauricienne dans son ensemble”, affirme-t-il.

Navin Ramgoolam réclame qu’une enquête soit instituée pour “établir les responsabilités des décideurs, des dirigeants ainsi que de la BOM afin d’éclairer le peuple en toute transparence pour la pérennité de ce pilier économique”.