Mouvement Solidarité Mauricienne : Une lutte depuis deux décennies pour que les Mauriciens puissent voter de l’étranger

C’est par le biais de son Président, Jean Mario Peertum, que le Mouvement solidarité mauricienne, fondé en 1995, a pour la toute première fois fait une demande en 1996 pour que les Mauriciens puissent voter de l’étranger. Il réclamait, entre autres, que le droit de vote des citoyens qui se trouvaient à l’extérieur du pays ne soit pas bafoué. C’est ainsi que la toute première bataille pour pouvoir voter de l’étranger a été enclenchée à Maurice.

Jean Mario Peertum, 62 ans, qui visite régulièrement son pays natal, se relance corps et âme encore une fois dans sa lutte. Il a certes élu domicile en France mais n’avait jamais renoncé à faire prevaloir son point de vue. Sa première demande date de 1996 à Paris où il réclamait le droit de vote. Il avait ainsi, en 1998, écrit au Président de la République de Maurice, suivi d’une autre lettre en 2000 au Premier ministre d’alors, Paul Bérenger, pour leur faire part de son vœu que les Mauriciens vivant en France obtiennent le droit de voter. Il est, à ce jour, resté sur sa faim.

« Pourquoi Maurice est-il resté en marge les avancées d’autres pays lors des élections législatives ? », se demande-t-il. D’autant plus que tous les pays occidentaux offrent la possibilité à leurs citoyens de voter de n’ importe où ils sont, à travers le monde. « On est en constante évolution. C’est marrant que nous, des Mauriciens vivant à l’étranger, ne pouvons voter. Quand les Français qui me côtoient me demandent si j’ai voté, je n’ai pas de réponse à leur donner », martèle le sexagénaire. Et d’ajouter que les 200 000 Mauriciens vivant en France, sans compter les autres pays d’accueil, pourraient voter plus intelligemment et faire ainsi basculer une élection.

Jean Mario Peertum est d’avis qu’il est grand temps que l’on fasse une rupture avec le système électoral actuel et que l’on fasse une réforme de fond en comble. Cela en raison des « démagogies » entourant les législatives ici, car ailleurs de telles choses sont inexistantes de par des règlements strictes appliqués à la lettre. Selon lui, la Southern African Development Community (SADC) a elle aussi failli à sa tâche en déclarant que les élections de novembre 2019 se sont déroulées comme il se doit, alors que les défaillances ont commencé à voir le jour tout juste après.

Il souhaite ainsi que le gouvernement mauricien prenne au sérieux cette demande et qu’il collabore avec la France sur plusieurs dossiers, où l’État français est prêt à prêter main forte, comme par exemple pour la reconstruction de l’hôtel de ville de Curepipe.