Mort par overdose d’Ougesh Lalith: Il voulait changer de vie, trop tard

Ougesh Akash Lalith, plus connu sous le nom de Chapp, un habitant de la rue Atlas à Goodlands, a été retrouvé mort dans la maison de son beau-frère à la rue Tooree à Bon-Accueil, dans la matinée du 31 mai 2017. Il s’agirait a priori d’une mort par overdose, selon le constat sur place du SAMU.

Âgé de 29 ans, Chapp avait commencé à consommer des drogues dures il y a deux ans, notamment de l’héroïne et de la drogue synthétique. C’est son beau-frère qui l’a retrouvé inerte sur son lit.

Ougesh Akash Lalith laisse derrière lui une mère anéantie et trois sœurs encore sous le choc. Son oncle, Goy Damri, choqué par cette nouvelle et sa mère Devini Lalith, qui a subi une amputation récemment, témoignent.

Il voulait changer de vie

Ougesh était helper dans un magasin où sa mère travaillait aussi. Or, cette dernière a dû prendre sa retraite après l’amputation de son pied gauche. « Mo garçon pa pou ena ene lot couma li, malgré couma li été, li ti touzour pran moi soin ». Cette mère effondrée n’avait qu’un fils. Celui-ci se serait laissé prendre dans les filets de mauvaises fréquentations. Ougesh vivait chez son beau-frère et sa sœur pour se changer les idées. Il voulait absolument quitter l’enfer de la toxicomanie.

L’oncle de la victime, Goy Damri, qui est aussi le président du Conseil de village de Goodlands, n’en revient pas. Il éclate en sanglots lorsqu’il nous affirme que Chapp était sur le point de refaire sa vie, mais il avait rechuté brusquement. « Mone pran li depi tipti, so papa ine décedé. Ene sel coup line suive camarade et azordi line perdi la vie », a-t-il ajouté.

Goodlands fait face à un véritable problème de drogue, selon Goy Damri

Goy Damri se dit attristé que de nombreux jeunes de Goodlands, qu’il a vu grandir, se détruisent et gâchent leur avenir en se droguant. Dans de nombreux coins de rue du village, les dealers sont à l’affut et cherchent leur proie. Le quartier a l’air d’un petit village paisible, mais les apparences sont trompeuses. Les drogues dures et les différents types de drogues synthétiques ou chimiques sont facilement disponibles. Les patrouilles de police, selon le président du village, ne sont peut-être pas suffisantes vu l’ampleur de ce problème.

Goy Damri est décidé à combattre ce fléau. « Un nouveau mort est déjà un mort de trop », nous dit-il. Il mènera une campagne de sensibilisation contre la consommation de la drogue dans les jours à venir. Il lance un appel à la population de mettre la main à la pâte pour protéger la jeune génération.