Mésentente MSM-ML sur la répartition du ticket de la communauté chinoise ?

À un an des prochaines élections générales, qui devront en principe se tenir en décembre 2019, sauf si le Premier ministre fait usage de ses prérogatives afin de rester plus longtemps au pouvoir, les choses sérieuses s’activent dans la marmite politique.

Si les autres partis politiques ont déjà commencé le travail en ce qui concerne la liste de leurs candidats éventuels, une épine se présente sur le chemin de l’alliance gouvernementale, soit entre le Mouvement Socialiste Militant (MSM) et le Muvman Liberater (ML) d’Ivan Collendavelloo. Déjà, ils sont plusieurs députés actuels qui sont dans le viseur des leaders de cette alliance et les noms de Kalyan Tarolah, Bashir Jahangeer, Sudesh Rughoobar, Sudhir Sesungkur, Sandhya Boyga, Alain Aliphon, Tulsiraj Benydin, Raj Dayal, Ravi Rutnah, et Sanjeev Teeluckdharry sont mentionnés comme étant des «non-starters » pour les prochaines échéances électorales.

Cependant, tout n’est pas aussi facile dans ces tractations entre partenaires. Dans le cas où une alliance avec le MMM ne se concrétise pas, le MSM serait contraint de refaire le chemin électoral avec la bande à Collendavelloo. Si le parti majoritaire, soit le MSM, veut se débarrasser de ceux qui sont considérés comme des « boulets », le ML n’est pas en reste.  « Tout korek mai bizin ena bane discussion franche entre bane partenaires pou conné kisanla pou mett candidat », avance-t-on du côté du MSM. «Si le MSM dire ki nou bizin évince kikene, nou pou fer li avec bane conditions », dit une source interne au ML.

En effet, selon nos informations, les discussions calent sur un sujet épineux. Qui sera le candidat de la communauté chinoise au sein de l’alliance gouvernementale ? Pour le moment, deux noms sont mentionnés : Alain Wong et Ken Fong. Le premier nommé avait abandonné le PMSD pour rejoindre les rangs du MSM après le départ des bleus du gouvernement en décembre 2016.  L’autre est le maire de la ville de Beau-Bassin/Rose-Hill depuis juin 2015.

Hormis ses talents de plongeur, Alain Wong n’a pas la cote au MSM. « C’est une personne de bien, mais il ne maîtrise pas son dossier. Il peine à répondre aux questions au Parlement et n’arrive pas à faire circuler les réponses et les documents nécessaires », explique-t-on au Sun Trust.

En ce qui concerne, Ken Fong, le ML veut profiter de sa popularité aux no 19 et 20 pour faire de lui le candidat idéal dans la bataille électorale. Contrairement à Wong, Ken Fong tire son épingle du jeu en tant que maire des villes sœurs.  En tout cas, mésentente il y a entre les deux partenaires car le MSM ne veut pas céder sur cette question alors que le ML insiste. «Le MSM doit comprendre que celui qui a trahi, trahira », avance un membre du ML.