Menaces de mort sur la personne de Naseeb Keramuth : Cinq lettres atterrissent chez lui en une semaine

Le dimanche 8 décembre, Naseeb Keramuth, qui avait été condamné dans l’incendie de L’Amicale, rentre chez lui après la prière du soir, soit vers les 21 heures. Il aperçoit deux lettres adressées à lui. Comme il avait déjà reçu trois lettres de menaces à son encontre, il se doutait que s’étaient des lettres provenant d’une seule personne.

Naseeb s’est précipité au poste de police de Plaine-Verte, où les officiers de police ont tenté de décrypter la morphologie des lettres.

Sur l’une des lettres, on peut lire ce qui suit : « Avant mem ki petard sonner le 31, to le corps to la fami pa pou gagner prend to ban precautions… nous pe met enn ban sniper lor to la piste, prend compte ». Les policiers ont par la suite conseillé à Naseeb de prendre des précautions car sa vie serait effectivement en danger.

Pour le principal concerné, il se dit outre par le fait qu’après toutes ces menaces, l’auteur ou les auteurs de ces lettres n’ont pu être retracées à ce jour. « On menace de mettre des snipers sur ma piste. Est-ce qu’on a droit à des snipers à Maurice, » se demande-t-il encore.

Toutefois, Naseeb ne sait toujours pas si ces menaces ont un rapport avec l’affaire l’Amicale ou si c’est un règlement de comptes. Cela parce que, il y a deux mois, il était venu aux mains avec un homme après une prise de bec qui aurait mal tourné. Quoi qu’il en soit, la victime se dit très inquiète et espère que la police prenne ce cas au sérieux car les menaces deviennent maintenant récurrentes. « Si c’est un règlement de comptes, j’espère que le cas soit élucidé au plus vite, » nous dit Naseeb.

Pour rappel, Naseeb Keramuth était l’un des quatre hommes condamnés injustement après l’incendie du casino L’Amicale à Port-Louis. Ils avaient été relâchés par une grâce présidentielle en août 2018. Affaire à suivre.